Libéré ? Non
Nom : ORSON
Prénom : Kerwan
Âge : 23 ans
Sexe : Masculin
Sexualité : A vrai dire, il doit être le seul à savoir ce qu'est le pêché de chair et à avoir fait voeu de chasteté. Enfin il a pas fait ce voeu, mais il est du genre "pas intéressé"... Du moins, c'est ce qu'il avance =)
Métier : Room service à l'hôtel =)
Niveau social : Pauvre
Histoire :
Bordel, qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi j'ai les mains attachées ? C'est quoi ce baillon que j'ai dans la bouche ? De toute évidence je suis en nette position d'infériorité vis-à-vis de l'homme qui se tient assis à côté de moi. Recroquevillé sur moi-même, maudissant ce sol trop dur, j'essaye de me faire une idée de l'endroit où je suis. A en juger par ces secousses, je dois être à l'intérieur d'un véhicule en mouvement. Mais comment j'ai pu atterrir ici bon dieu ?
"Eh, viens voir, y'a l'blondinet qui s'est réveillé !"
L'homme vient de parler, en me désignant de son menton mal rasé. Deux secondes après, un second le rejoint, les yeux dissimulés par de grandes lunettes noires. Il me donne un violent coup de pied dans le ventre, me faisant me replier encore plus.
"On en tirera rien de celui-là,
- Tu crois ?
- Ouais, il chouine comme une gamine au moindre contact.
- Ah bah merde alors... On le liquide ?
- Nan laisse, on pourra toujours le revendre à un marchand d'esclaves."
Fin de la conversation. C'était sans aucun doute des traffiquants. On les voyait souvent passer devant le village, mais jamais ils ne s'y étaient arrêtés, si ce n'était pour se ravitailler à l'auberge dans laquelle je travaillais depuis quelques années déjà. Mais ces deux là, leurs têtes ne me disaient absolument rien, pas étonnant s'ils étaient toujours chargés de surveiller la "marchandise".
En tous les cas, ils devaient avoir dû épuiser leur filon, puisqu'ils sont venus se servir chez nous, en commençant par l'auberge. L'un d'eux cassa sa bouteille en la tenant par le goulot, et m'en planta le tesson dans l'épaule, à l'instant où je passais à côté de lui. Et c'est là que tout éclata. La clientèle appeurée sortit de l'établissement et se fit avoir par l'embuscade qu'on lui avait tendue, tandis que quelques autres, plus téméraires, tentaient de venir à bout de ces sinistres traffiquants.
Mais il était trop tard. Quelques fumigènes vinrent à bout des derniers résistants, et on nous mit tous dans ces véhicules comme celui qui me transportait alors vers une destination inconnue.
Inconnue, pas tant que ça. J'avais beaucoup entendu parlé d'une cité où l'esclavagisme régnait depuis longtemps, et n'en voyais pas d'autre. C'était donc là bas qu'on m'emmenait, pour me vendre au plus offrant.
Après quelques longues heures de route, le choc violent témoignant d'un freinage peu délicat nous indiqua que nous étions arrivés. Les deux hommes ouvrirent le fond du véhicule, et une lumière éblouissante envahit la soute. Il me fallu une bonne poignée de secondes avant de dicerner quelques traits de l'extérieur, et je finis par voir l'entrée d'une réserve d'esclaves. C'était là que mon chemin s'arrêtait, de toute évidence. Un homme de forte corpulence entra, et me prit sur son épaule, ne me laissant même pas la dignité d'un sac de riz, encore moins celui porté par un certain Kouchner -stop stop les points de vue politiiiques-.
On me délia les mains et me débaillona sans crainte que je ne fuie. Dans l'état dans lequel je me trouvais, il m'était impossible de faire un pas tout seul... Mes poignets furent scellés par des menottes accrochées en hauteur, et on m'attacha un lourd boulet aux pieds, avant de m'adresser un sourire sournois.
Et me voilà ici, muet comme une carpe, attendant patiemment qu'une personne vienne me tirer de cette position plus qu'inconfortable... Allez quoi, à ce qu'il paraît je vaux pas cher...
Un jour, deux jours, trois jours... Deux semaines, trois semaines, quatre semaines... Ca fait à présent plus de deux mois que je croupis ici, et personne ne daigne m'accorder ne serait-ce qu'un regard. J'ai maintenant cette étrange sensation que mon calvaire va enfin s'achever, ou du moins, je me sens prêt à affronter ma mort certaine. Il ne me reste plus qu'à être patient, et à y mettre un peu du mien.
Refusant toute nourriture et me contentant simplement de quelques gorgées d'eau, j'espère vainement en finir au plus vite. Mais ce n'est pas ce qu'a décidé la personne responsable de moi. Je ne lui rapporte rien, je fais fuir les clients par mon air sinistre, et me supprimer serait un trop grand honneur pour moi. Il fut alors décidé de m'emmener à l'extérieur, et de m'abandonner dans une ruelle déserte.
Ils ne savent pas l'effet que cette liberté soudaine provoqua en moi. Certes, j'affiche toujours ce visage vide de tout sentiment, mais mon regard est à présent empreint d'une lueur vive contrastant avec tout le reste de mon être. Je suis à présent libre, et n'ai plus à attendre quelqu'un. Seul problème : je n'ai pas un sou en poche. Et il est évident qu'avec mon apparence, je n'ai absolument aucune chance de trouver un emploi, et encore moins par ce mutisme qui est conséquence de ma déshumanisation à l'intérieure de cette réserve. Je suis devenu méfiant, muet et associal. Enfin, muet, c'est beaucoup dire... J'ai plutôt appris à ne dire que le strict minimum...
Après avoir longuement réfléchi sur ma situation, je décide d'aller visiter un peu les lieux. Mes jambes éprouvent beaucoup de difficulté à me porter, mais cette volonté d'affirmer ma liberté m'aide à surmonter la douleur provoquée par chacun de mes pas. A force d'efforts, je parviens à une fontaine publique dans laquelle je plonge la première, sous le regard ahuri des quelques passants qui passent leurs chemins. L'eau noirçit à vue d'oeil tandis que ma peau retrouve sa couleur d'origine et que mes cheveux se démêlent. Je découvre avec stupeur ce corps qui me paraît étranger, passant mes doigts sur les côtes bien trop visibles, mais ce tatouage me confirme que tout ceci m'appartient bien.
Par la fraîcheur de l'eau, mes jambes semblent avoir retrouvé leur énergie, et je me décide enfin à sortir du bassin, ne prenant même pas la peine de me sécher. Mes cheveux dégoulinants laissent échaper de monces filets d'eau qui me parcourent l'échine, provoquant chez moi un léger frisson, sensation que je pensais ne plus jamais connaître. A présent, je peux essayer de reprendre un train de vie. Certes, il ne sera pas normal, mais mieux que rien en tous les cas... Après avoir fait toutes les ruelles de la ville, je suis parvenu à trouver de quoi me vêtir décemment, et ai trouvé un emploi modeste en tant que vendeur à la boutique de biomécanique. Une chance que j'aie quelques notions en la matière...
Physique : Kerwan est un jeune homme de nature fluette, et d'une souplesse parfois admirable, quoiqu'en ce moment il soit un peu affaibli par son "escapade". Sa peau blanche immaculée de marques de coups s'accorde parfaitement à sa longue chevelure blonde, encore un peu emmêlée et hirsute. Son visage fin a un petit quelque-chose que beaucoup qualifient d'appaisant, mais ses lèvres semblent rester figées, n'affichant plus aucun sourire, et ne s'entrouvrant que pour ne prononcer que quelques mots ou laisser passer un soupir. Extrêmement maigre, il n'a rien perdu de sa souplesse, mais ses membres sont encore bien endoloris. Enfin, seuls ses yeux d'un bleu envoûtant laissent passer quelques unes de ses émotions, qu'il sait cependant très bien contenir.
Ah, j'oubliais un détail, et pas des moindres... L'apparence du jeune homme nourrit de nombreux débats, de par son androgynité, qui se voit autant dans ses traits fins que dans ses gestes souples et élégants.
Mental : Kerwan était autrefois un jeune homme plein de vie, fougueux, impulsif et souriant. Le village dans lequel il a grandi était pour lui toute sa famille, ses réels parents ayant disparu on ne sait-où. Mais à vrai dire, il s'en fichait pas mal, vivant la vie au jour le jour, et en profitant autant que possible. Serviable et attentionné, il donnait l'air du parfait petit garçon, parfait gendre, parfait petit ami. Mais à présent, sourire provoque une douleur à la fois physique et intérieure, la parole semble lui avoir été retirée, et il semble totalement déconnecté du monde extérieur. Non, détrompez-vous, il n'est pas devenu une loque humaine... Le seul point "positif" à sa capture est qu'à présent, la mort ne l'effraie plus.
Liens : Pas encore décidé =) Je verrai au fur et à mesure du RP ^^
Autre : Rieeen ^w^
Epi j'ai lu le règlement, épi il est nul alors j'le respecterai pas...
Nyaaan j'déconne =) Disons qu'il est long, surtout à cette heure-ci après un DM d'Histoire =___=