A la vue de tous...

Invité

Sasha revoyait toujours cette même pièce, cette grande salle blanche avec pour unique mobilité une lampe qui éclairait toute la salle et une glace sans teint. Sasha déduit donc qu’il s’ennuyait, les informations lui étaient parvenues en disant qu’une inactivité dans un état de conscience, alors que celle-ci n’était pas souhaitée, était un « ennui ». Alors Sasha préférait se mettre dans un état proche du coma chez les humains mais égale à une veille pour les ordinateurs. Ainsi il triait les informations dans ses archives avant d’en compresser certaines pour ainsi laisser de la place à une future collecte d’informations que son logiciel enregistrerait.

Ensuite, cet homme qui était entré par une porte qu’un humain ne pouvait pas voir, car elle était exactement de la même matière, de la même couleur que le mur, parfaitement bien camouflée. L’homme, car Sasha avait analyser les détails du personnage, portait une combinaison blanche. Pourquoi ? C’était une combinaison que l’ont portait dans certaines salles du laboratoire, notamment celles où était traité le voltage et les composants chimique, électriques, dangereux pour les humains. Ce qui avait « effrayé » Sasha, une nouvelle information donnée par son complexe nerveux artificiel, c’était les composants chimiques de ce qu’il y avait dans la seringue qu’on lui présentait.

C’était à 74,5226 % nocifs pour tout corps artificiel. Cependant aucune de ses fonctions motrices ne lui répondit et il regarda l’aiguille entrer dans son bras par une veine (il s’agit en fait d’un câble) et en quelques seconde, son système s’interrompit et Sasha se laissa tomber à terre…

Quand il ouvrit les yeux, il ne pouvait absolument plus bouger. Droit comme un i, assis aux côtés d’autres ordinateurs, qu’ils aient des caractéristiques physiques humaines de femme, d’homme ou autres. Ses vêtements avaient été changés, mais il ne le savait pas, il arborait à présent une espèce de combinaison rouge. Il ne connaissait pas ses lieux, il tenta d’analyser la pièce, mais c’est là qu’il remarqua qu’une partie de ses fonctions motrices avait été coupée. De plus, il avait localisé un fichier interne dans son système qui n’était pas là avant son inactivité… qu’est-ce que c’était ?

Un document portant sur l’obéissance ? La docilité dont devait faire preuve quelqu’un de soumis. Mais… Sasha n’avait aucune notion de l’obéissance, il n’avait pas été programmé pour… enfin en tant que robot il devait obéir à son créateur, mais Akito ne lui avait jamais apprit. Son système interne traita le dossier en extrayant certaines parties, mais rapidement il s’arrêta. Sasha venait de décidé « lui-même » l’arrêt de cette tâche ! Ainsi commença un certain conflit interne entre le système central et ce dossier récent classé comme « potentiellement dangereux »

Comment réagirait-il une fois réactivé complètement ? Il l’ignorait, ne pouvait calculé quoi que ce soit, choisissant plutôt l’analyse de ce qui l’entourait. Au bout de quatre minutes, cinquante-sept secondes et vingt centièmes, il réussit à se libérer de ce conflit interne pour enfin réussir à analyser ce qui se trouvait autour de lui, réalisant ainsi qu’il était dans un caisson de verre à la vue de tous.

[je regarde vis-à-vis de ton ancien post, dit si ça dérange, j’édit]

Voila quelques temps que son deuxième hybride avait disparut dans la nature après s’être débarrasser de son émetteur récepteur. Ca faisait deux hybrides qu’elle perdait ! C’était assez, elle ne comptait pas reprendre ce genre de créature avant qu’on ait créé un moyen de traçage plus efficace et moins facile à se débarrasser.

Bref, Yukina se disait aussi depuis quelques temps que acquérir r un ordi qui pourrait peut être l’aider dans les compte de la discothèque ne ferait pas de mal…Et ce serait même encore mieux si cet ordi pouvait avoir des bases dans la cuisine parce que les traiteurs commençaient à faire un peu mal au porte monnaie de la jeune femme. Pas que Graham ne savait pas cuisiner… En fait il n’avait pas su cuisiner avant sa disparition, maintenant, elle n’en savait rien… Et elle, elle ne le savait pas, c’était une chose sur. La dernière fois qu’elle s’était mise aux fourneaux, elle avait foutu le feu.

C’était toutes ces raisons qui avait poussé la jeune femme à revêtir ces éternelles lunettes orangées et à prendre le chemin de la boutique de biomécanique après avoir enfilé sa longue veste de cuir. Dans la rue, elle avait regardé les familles qui se promenaient uni… Elle n’avait plus de famille… Enfin… Plus avec qui elle pouvait vivre comme ça… D’ailleurs il faudrait qu’elle passe voir sa mère avant que celle-ci ne finisse par l’oublier définitivement. Remarque si ça mère n’avait pas eut Alzheimer, jamais elle n’en serait où elle en était aujourd’hui. Pas qu’elle en soit heureuse mais bon…

La jeune femme secoua doucement la tête. Elle ne devait pas penser à ça… Elle ne pouvait absolument rien faire de plus pour sa mère. C’est à ce moment là qu’elle se rendit compte qu’elle était arrivée à la boutique d’informatique… Déjà ? Ah…Elle se passa une main dans les cheveux, les remettant derrière ses oreilles, pour le coup cela lui rappela qu’elle avait déjà rencontré le gérant… Enfin, il y avait peu de chance qu’il soit là aujourd’hui. Après s’être étirer une dernière fois, elle poussa la porte.

La clochette retentit, et aussitôt elle se récolta un regard noir en provenance de la jeune femme, on ne pouvait donc pas entrer discrètement quelque part non ? Surtout que là Yukina avait une magnifique gueule de bois doublé d’une extinction de voix… Les risques du métier… Bref, elle enleva sa veste vu qu’il faisait largement plus chaud ici que dehors, elle ne comptait pas vraiment tomber malade en plus de tout ça. Le vendeur commença à se diriger vers elle, mais un regard le dissuada de plus pour le moment. Elle voulait juste voir dans un premier temp.

Elle déambula un moment dans les rayons, promenant son regard de ci, de là, il y avait des modèles neuf, d’autre d’occasion, de quoi se sentir totalement perdue, mais la jeune femme n’en semblait pas perturber le moins du monde. Yukina au contraire semblait ne pas vraiment trouver son bonheur… Car tant qu’à faire, en plus du pratique, la jeune maîtresse voulait au moins de l’agréable à regarder. Elle marchait toujours quand son regard se posa sur Sasha. Elle fronça un sourcil et fit un geste à l’attention du vendeur.

« Rebranchez le, j’ai quelques informations à prendre auprès de lui avant de savoir si oui ou non je vous l’achèterait. »

Elle avait forcé sur sa voix et elle toussa violement. Sa voix avait été assez faible. L’homme ouvrit la bouche, mais la brune émit un claquement de langue comme signe d’impatience et d’agacement.

« Rebranchez le et c’est tout ! C’est ce pour quoi vous êtes payez non ! Alors faite votre travail et taisez vous. »

L’homme soupira puis s’exécuta… Elle le regarda faire en silence et en croisant ses bras croisé sur sa poitrine. Yukina attendit simplement que le vendeur se décide avant de fixer l’Ordi. Puis, après un moment, le caisson s’ouvrit et elle regarda l’ordi en détail avant de demander :

« Dit moi, quelle est ton identité et quelle est ta programmation ? »

Malgré ce qui venait de se passer et sa voix éraillé par une veille visiblement difficile, son ton restait doux, tout comme le sourire qui habitait ses lèvres pales mais dont il fallait bien souvent se méfier.

Invité

Sasha analysa l’heure, sans bouger, juste en tournant ses iris artificiels vers l’horloge. Pours les humains, cette heure était relativement matinale. Il étudiait le comportement du commerçant, le comportement des passants dehors, situés à plus de huit mètres de lui. Il entendait la musique passée dans la boutique d’informatique. Comme Sasha ne pouvait pas bouger, ses yeux avaient virés au rouge, signe de son état en partie tétraplégique. Il se contentait d’analyser, analyser et toujours analyser, pour « oublier » ce satané fichier qui interférait dans ses circuits. Il apprenait les notions physique de la colère, de la peur, de la joie, de la fatigue, de la tristesse… il apprenait à classé les caractères des gens, prenant soin de distingué les trois grandes catégories de personnes à savoir, les gentilles, les méchantes et les neutres… qui était pour Sasha les personnes les plus fascinantes des trois.

Comme lui, ils sont tantôt heureux, tantôt en colère, dans sa base de données ont appelle ça quelqu’un de « lunatique » Sasha l’était ? Peut-être… il le saura bien un jour, ah comme il aurait aimé bouger, comme il aurait aimé être actif ! Il ne s’enfuirait pas de toute façon, pourquoi les paralyser ? Son créateur était mort et le laboratoire l’avait vendu, il n’avait nulle part où aller, et bien que les conséquences de faim et soif n’existent pas chez lui, vivre dans la rue, à errer comme un fantôme ou une âme égarée, ce n’est pas la vie dont on peut rêver, même pour un robot créer par l’homme pour les hommes. En parlant de ça, il avait aussi étudier les différentes catégories sexuelles chez les humains… c’était vraiment une race très fascinante ces êtres humains.

D’après son système interne, Sasha serait dans la catégorie qu’on appelle « homosexuelle » pour quelle raison son créateur avait choisis cela ? Eh bien Sasha avait la chance d’avoir les vieilles archives de son créateur cachée dans ses données internes. Si il avait été classé dans cette catégorie, c’était tout simplement pour éviter les instincts animaux. Pour éviter qu’il n’aille voir une chatte ou se battre avec d’autre mâle… car Sasha devait être un chat pour la filleule de son créateur… d’ailleurs il ne connaît pas son visage, il sait juste qu’elle a de grand yeux bleus et les cheveux noirs, sa peau est très pâle mais c’est tout ce qu’il sait d’elle.

Le commerçant faisait le tour des caissons de verre, tapant de temps en temps sur la cloison transparente pour s’assurer de la paralysie de ses pensionnaires. Sasha avait apprit que les humains « mentaient » beaucoup pour une grande majorité… pour eux les robots, il était impossible de mentir… la preuve, Sasha ne pouvait caché son inactivité à cause de la couleur de ses yeux… Ses yeux étaient mi-clos, et il triait encore… et puis il aperçut quelqu’un entrer de manière plutôt décisive, rapide, une jeune femme aux cheveux noirs. Le commerçant s’était dirigé vers elle, mais elle l’avait recalé. Elle commença à faire le tour de la boutique.

A part les autres scientifiques, c’était la première femme que Sasha voyait de près. Et puis le jeune robot calcula sa présence à une distance très courte de sa propre position. Incapable de faire quoi que ce soit, il l’écouta parler, lui demandant son « identité », et ses fonctions. Les yeux de Sasha brillèrent un instant, montrant qu’il n’était pas totalement immobilisé et puis le marchand le réactiva, passant derrière le caisson et brancha un câble noir, ainsi qu’un bleu et un rouge, avant d’appuyer sur un loquet.

Le caisson vibra légèrement, redonnant peu à peu ses fonctions motrices à Sasha et il finit par s’ouvrir de lui-même. Sasha pouvait enfin bouger, ses fonctions étaient redevenues normales. Sur ce, il se redressa légèrement, mais toujours très droit et il considéra rapidement la femme face à lui. Il se devait de répondre à ses questions, il n’était pas programmé pour contredire un humain, alors il ouvrit son dossier personnel et donna les informations que désirait la jeune femme :

« Mon nom de série est Sasha Shiraha… mes fonctions sont multiples, je suis capable de tenir une maison, faire de la gestion, je peux apprendre seul grâce à un logiciel. »

Est-ce que cela lui suffirait ? Ses fonctions Sasha ne saurait les dires, il savait tenir une maison, aussi bien en linge, en cuisine ou en ménage, il pouvait également tenir les comptes de son propriétaire avec une grande précision, il avait une culture générale importante et une capacité d’accueil très élevée… Tout ça était écrit de toute façon sur un livret blanc que le marchand donnerait à son futur acheteur…

Alors que la jeune femme bougeait un peu, son regard se posa sur l’horloge… Il était tôt… Il fallait dire qu’elle venait à peine de finir sa journée… A l’heure où d’autres la commençaient. Elle s’étira doucement et imperceptiblement. Yukina en revint ensuite à son occupation actuelle, soit l’acquisition d’un Ordi. Ses yeux vinrent à nouveau se poser sur Sasha. Elle attendait toujours des réponses avec plus ou moins de calme quand le vendeur le sortit enfin de son caisson.

La gérante de la discothèque savait qu’un Ordi ne pouvait pas mentir, c’est bien pour ça qu’elle avait finalement effectué cet achat Elle avait été déçue de la disparition de ses dernières acquisitions, avec un Ordi, elle devrait pouvoir éviter ce genre de désagrément. Elle vit le robot la regarder et le fixa par-dessus ses lunettes orangées. Puis, il se décida enfin à sa question. Il avait été appelé Sasha Shiraha. C’était long et fastidieux, Sasha suffirait amplement à sa mémoire. Il pouvait tenir une maison ? Même si Graham s’en occupait déjà, ça ne pouvait pas lui faire de mal d’alléger son travail. Il était aussi capable de faire de la gestion… Très bien. Sasha cru bon de signaler la présence d’un logiciel d’auto apprentissage.

A cette révélation, un très léger sourire s’était formé sur les lèvres de la jeune femme. Elle releva ses lunettes colorées pour les posées sur son crâne, le fixant ainsi de ses yeux noirs à présent révélés. Une dernière hésitation était présente dans son regard sombre.

« Une question décisive : Ton programme d’auto apprentissage est il en mesure de te faire apprécier certaines choses, par exemple de la musique ? »

Car, bien sur, la musique était monnaie courante dans la vie de la jeune femme. Et il fallait bien savoir apprécier cela lorsqu’on vivait chez elle. La jeune femme repoussa ensuite ses cheveux en arrière et soupira. La musique des haut-parleurs laissait d’ailleurs totalement à désirer, ce n’est pas comme ça que beaucoup de clients entreraient ici… Enfin, ce n’était pas ses affaires alors pourquoi irait elle s’en soucier ?

Yukina regardait toujours Sasha, elle voulait un model assez « beau » car elle ne supportait pas qu’il y ait ce qui ressemblait à de l’occasion chez elle. Certes, elle avait acquis son premier esclave aveugle, mais il avait su montrer d’autres atouts de taille. La gérante de la discothèque se rendit compte qu’elle s’était un peu laisser aller dans ses pensées, elle se força donc à revenir au moment présent, esquissant un sourire large.

La brune avait hâte de rentrer, elle commençait à être sérieusement fatiguée. Il fallait dire que lorsqu’on était gérante d’une discothèque les nuits de sommeil n’existaient pas, on se contentait de dormir le jour quand on le pouvait. Yukina étouffa un bâillement, en attendant toujours la réponse. Bien sur, elle pourrait savoir tout cela grâce au livret, mais il lui faudrait un certain temps pour lire ce dernier et elle voulait que ce soit l’Ordi lui-même qui réponde à ses questionnements, alors elle attendait.