Un choix étrange... [PV Akira Kazuo]

Invité

...Comment s'était-elle retrouvée là ?
Pourquoi était-elle fringuée comme une moins que rien, de larges breloques autour du cou, comme si elle était une simple prostituée humaine ? Dans une vitrine de surcroît ?
La situation, loin d'être cocasse, n'en était pas moins avantageuse pour elle quelque part.

Liete soupira un temps, puis reprit son sourire niais (enfin... sourire étant une chose bien peu naturelle pour ses semblables et elle, autant jouer le jeu à fond) tout en maintenant ses accessoires pendus au bout de ses bras : un parapluie d'un rose criard terrifiant pour quiconque avait un tant soit peu de "bon goût", et... une laisse de cuir qu'elle tenait dans sa main, rattachée à un collier pendu à son propre cou... comme si elle avait été un chien.

On ne lui avait pas dit grand'chose lorsqu'elle était arrivée ; de toute manière, il n'y avait rien à dire !
Elle était sortie d'un labo spécialisé en "êtres artificiels de compagnie", alors elle n'était certainement pas là pour postuler comme vendeuse dans cette boutique.
Les choses sont ce qu'elles sont...
Programmée pour contenter quiconque l'achèterait (encore, à prix moindre... il faut dire que l'accord entre le boutiquier et les responsables du labo étaient on ne peut plus avantageux pour le futur client qui la trouverait !), Liete était pourtant bien plus "humaine" que la plupart de ses semblables.
Sans doute le choc de cette fameuse nuit...

Elle évita alors d'y repenser et reprit sa pose "aguicheuse" d'un air blasé, se disant que si un jour elle sortait de cette foutue boutique, elle espérait au moins avoir une utilité plus intéressante que celui de "machine à laver", "micro-ondes" ou bien encore "calculette" !
A quoi aurait servi ses programmes d'auto-apprentissage, sinon ?
Et toutes ces heures qu'elle avait passées, le nez plongé dans un bouquin, alors ?
Enfin bref...

Elle aurait sans doute dû s'ajouter ses options personnelles sur une pancarte autour du cou, avec marqué dessus :
"SAIT CUISINER/FAIRE LE MENAGE/PARLER PLUSIEURS LANGUES/DEFENDRE SON PROPRIETAIRE/IMITE L'ALARME A LA PERFECTION/POSSEDE UN CERTAIN SENS DE L'HUMOUR ET ANIMERA VOS SOIREES ENTRE AMIS... peut servir à tout et pour toutes occasions, même d'agenda électronique, etc etc..."

On reprend la pose... on sourit bêtement...
Son petit manège recommença et dura une heure, puis la pluie se mit à pleuvoir.
Dieu merci, elle était à l'abri. Mais les clients, eux, commençaient à se faire rares...
...jusqu'à ce qu'elle l'aperçoive, au loin.
Sans savoir pourquoi, elle se sentit soudain très impatiente - comme une gosse.
Mais elle ne dit rien et attendit sagement, dans l'attente qu'on la tire juste de ce coin pourri.

"On m'appelle Liete, bienvenue dans la boutique de biomécanique et d'informatique !", dit-elle en le voyant passer devant elle, pas même sûre qu'il l'ait entendue (ou écoutée).

Ignorant la pluie qui s’est mise à tomber, Akira n’avait pas plus d’indice qu’avant son arrivée en ville et ce n’était pas faute d’avoir enquêter. Malgré une attitude calme et glacée, le jeune homme reste toujours déterminer dans quête. Il sait son manque de loquacité peu apte à générer des témoignages. Néanmoins, la véracité de cette piste unique maintient son espoir. En continuant de chercher le moindre indice, Akira est amené devant une étrange boutique qui l’intrigue. De plus, des paroles semblaient lui être adressé. Il lève les yeux et observe une jeune fille derrière la vitre dans une posture étrange et accoutrement de mauvais goût évoquant des intentions douteuses.

*On dirait une maison de prostitution, mais elle parle de boutique de biomécanique et d’informatique.*

Akira avait entendu beaucoup de rumeurs étranges sur cette ville. Néanmoins, il n’avait pas chercher à en savoir plus. Le regard noir du jeune homme se pose sur Liete.

"-Dis, moi. Qu’est-ce que cette boutique et qui es-tu pour figurée derrière une vitrine ?"

Tout vêtu de noir, le sabre posé sur son épaule droite et la main gauche dans une poche de son pantalon.

Invité

Oui, il l'avait vue !!

Réprimant un sourire ravi, la jeune androïde écouta attentivement la question du jeune homme, un beau ténébreux qui n'avait pas l'air de vouloir parler pour ne rien dire ; de plus, le sabre qu'il maintenait sur son épaule intriguait Liete.
Son attitude nonchalante lui plaisait, il n'avait pas l'air de l'un de ses pervers se cachant derrière un faux masque sérieux.
Elle comprit qu'il n'était pas emballé par sa présentation grotesque - ce qu'elle comprenait parfaitement...

Toutefois, elle répondit :

"Eh bien, c'est une boutique où l'on vend des Ordis. Je crois savoir qu'étant considérés comme de simples objets de plaisir, nous sommes exposés derrière une vitrine comme de vulgaires articles, et ce dans l'attente d'un maître potentiel.", fit-elle en enlevant finalement sa tenue criarde et en arrachant son collier, laissant apparaître son habituelle tenue - bien plus sobre et élégante.

Peu lui importait de savoir s'il comptait l'acheter ou non, mais la comédie avait suffisamment duré et l'énervait au plus haut point...

"Peut-être que mes semblables apprécient un tel accoutrement et une mise en scène aussi ridicule, mais laissez-moi vous dire que j'ai tout de même une personnalité et que je suis très compétente dans toutes mes tâches, qu'elles soient bureautiques ou ménagères.", répliqua finalement Liete d'une voix calme et posée. "J'espère vous intéresser. Si c'est le cas, adressez-vous au vendeur à l'intérieur ! Quoique je doute qu'il me retienne bien longtemps..."

Pas de précipitation de la part de la jeune androïde, mais elle faisait montre d'une sacrée motivation...

Akira écoute l’être artificiel en silence et sans manifester plus d’émotions. Une fois que ce dernier eut fini de parler, le jeune homme le pointe du bout du fourreau de son sabre.

"-Tu parles de tâches bureautiques, j’espère que tu es à la hauteur de ce que tu avances. Je n’aime pas perdre mon temps ou mon argent. Tant que tu restes aussi discrète que possible, ça ira."

La voix du jeune homme reste froide et sans émotion. Ni ses paroles, ni ses mouvements, ni son regard ne trahissent la moindre émotion. Il entre dans le magasin et négocie un long moment le prix avec le vendeur. Ce dernier ne semble pas très favorable à casser le prix. Mais le jeune homme ne s’en laisse pas compter et finit par obtenir un rabais intéressant au bout d’un certain temps de palabres. Akira s’arrête juste derrière l’être robotique et féminin.

"-Nous y allons. Tu vas m’expliquer tout ce que tu sais d’un ordi et tout ce que je voudrais savoir dessus."

Invité

Un sacré coriace, celui-ci... mais Liete ne doutait pas qu'il lui ficherait la paix à un autre niveau, alors cela lui convenait parfaitement.
Froid et imperturbable jusqu'au bout...
Elle l'écouta à son tour attentivement, puis répondit lorsqu'il pointa la pointe de son fourreau de sabre vers le nez :

"Je peux être ce que vous me demanderez ; graphiste, secrétaire, réparatrice d'ordinateurs... je possède chaque capacité en moi, ce ne sera pas un problème. Et je suis de la même race que les ordinateurs. Il m'est possible de m'y connecter également à distance.", commença-t-elle rapidement.

Puis il s'en fut dans le fond de la boutique, ne le voyant reparaître que bien de longues minutes plus tard.
Elle s'interrompit lorsqu'elle l'entendit lui dire qu'ils "y allaient".
Il avait raison.
Ce n'était ni le lieu ni le moment pour palabrer sur les différentes capacités de la jeune fille, même si son nouveau maître ne lui avait pas même donné son nom...

Alors Liete se contenta de mettre à jour le profil de son nouvel "utilisateur" et le suivit.

Tout ce qu’elle lui avait convenait parfaitement à Akira. Ses capacités et son aptitude à se connecter à n’importe quel système informatique lui serait d’un très grand secours dans sa quête. Néanmoins, il espère qu’elle saura tenir sa langue. Dans le cas contraire, il devra la ramener au magasin en s’assurant qu’elle ne soit pas en mesure de raconter ce qu’elle aurait vu ou entendu. Il n’avait pas vraiment le choix quand à la discrétion dans l’entreprise qu’il s’est fixé et une parole maladroite pourrait mettre à terre tout ce qu’il a déjà entrepris.

"-Nous allons prendre une table dans un restaurant de la ville."

Le jeune homme tourne le dos à l’ordi et une fois sortit du magasin, s’éloigne de ce dernier d’un pas décidé et peu pressé dans les rues de la ville.

*Un restaurant sera le lieu idéal*

[

Le restaurant Fleur de Lys]

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