Par la pluie ( Rosa )

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Parfois, une petite pause de la grande pourrait lui faire du bien. Ce n'est pas qu'elle détestait ce qu'elle fesait ou tout le luxe qu'elle possèdait, non. En fait, elle voulait tout simplement faire une petite pause, qu'elle dure une dizaine de minutes ou une heure, tant qu'elle puisse se sentir normale, comme toute femme de vingt-deux ans qui ne soient pas célèbres l'étant. Oui, parfois, se sentir normale était l'une des meilleures solutions pour relaxer. Biensûr, le fait que des fans peuvent vous sautez dessus à tout moment n'aide pas, mais il suffit juste d'être claire et précise lorsque vous désirez votre intimité. Il finissent tôt ou tard par comprendre le message.

Ainsi donc, la jeune femme avait décidée de prendre une pause, s'installant à une table du bar à concert situé dans le quartier ouest de la cité d'Olprhéra. Quatre ans avaient passés et Maya avait mûrit, sur plusieurs plans. En fait, si ce n'avait été de son esclave et amoureux secret Cassiel, elle n'aurait pas si bien mûrit. Grâce à lui, elle souriait de plus en plus et se permettait de s'extériorisé. Elle n'était plus aussi préoccupée par son passé. Mais malhreusement, elle ne lui en avait pas encore parlé et n'osait pas le faire de si tôt.

Demandant une limonade à l'un des serveurs qui travaillaient au bar non loin de la scène, la jeune femme soupira silencieusement. La soirée était tranquille, ça lui faisait plaisir, mais maintenant qu'elle pensait à son compagnon, elle n'avait qu'une envie, rentrer chez elle pour le voir. Il faut dire qu'elle n'en n'avait pas vraiment la possibilité, avec sa carrière et tout. Elle venait à peine de sortir un single et elle devait le promouvoir. Mais bon, celui-ci se vendait plutot bien présentement, alors que faisait-elle encore ici alors qu'elle pouvait être chez elle en companie de son apolon ?

Buvant rapidement sa limonade, elle laissa l'argent sur la table et sortit du bar, prenant la direction du quartier nord, là où son manoir se situait. Vêtue d'une jupe asser longue aux motifs divers et d'un haut simple et sombre, la demosielle décida de prendre un raccourcit par les ruelles. Les libérés rodaient de plus en plus ses temps-ci, mais elle n'avait rien à craindre, pourquoi s'attaqueraient-ils à des innocents ? Ils n'étaient pas stupides non plus.

. . .

. . . Oh, une goutte, tient, une deuxième. Arf, super, la pluie se mêlait au tout maintenant. Rapidement, Maya dégaina son parapluie qu'elle transporta et l'ouvrit et quelques secondes plus tard, ce fut le déluge. Elle aurait recharger son céllulaire, au moins, comme ça, elle aurait put appeller Jean, son chauffeur et en quelques minutes, elle aurait été chez elle, au sec. . .

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La journée s'était correctement passé... Un briefing par ci, une apparition en tant que mademoiselle Rose afin de lui donner une vie de facade par là... Une journée bien remplie oui, d'ailleurs, elle vérifia tranquilement sa liste de choses à faire, pour être sure de n'avoir rien oublié:

Citation :: Séminaire de discussion
Prétentation d'echantillons
Discussion grand oncle F.
Achat nouvelles lunettes
Piment

Rajouter un peu de piment à sa visite, c'était quelque chose d'essentiel, pour son équilibre... Enfin, le peu d'équilibre qui lui restait. Une chose qu'elle se devait d'accomplir. Pour rajouter du piment, les moyens étaient nombreux, mais la plupart était illégaux. La drague à un bar ne l'était cependant pas encore, et donc, tranquilement, coupant par les ruelles heureusement tout juste assez pratiquables pour son fauteuil roulant, elle se dirigeait vers un bar. A concert, parce que, elle avait envie.

La prétendue mademoiselle Rose, bien loin de l'esclave en cavale classique, se baladait donc assise sur son petit véhicule, réajustant de temps en temps les plis de sa robe noire, des mèches de sa péruque blonde, ou encore, de son masque blanc d'albâtre, ne couvrant qu'une moitié du visage, certaines rougeurs ajoutées au maquillage laissant croire qu'il s'agissait d'une sorte de brûlure, afin de le justifier.

Tout ce petit chemin allait tranquilement, l'innofensive individu roulant jusqu'à rencontrer une chaîne, rouge et blanche, mise là par allez savoir quelle distortion administrative. Une chaîne semblant ne servir à rien, puisqu'aisément franchissable, à rien hormis à barer le passage aux honnêtes gens en fauteuil roulant... Ou aux malhonnêtes gens en fauteuil roulant, bref. Le chemin ainsi barré, Rosa se voyait contrainte de faire demi-tour... En théorie, mais, un quelconque dysfonctionnement de son cerveau la poussa à rester plantée là, à oublier l'idée même de se retourner, et de prendre un chemin alternatif...

Alors elle resta là, sur son fauteuil, sortant le parapluie sous celui-ci avant de le ficher derriere l'un des montants lorsque les goutes commencèrent à tomber, puis, attendant, à cette chaîne, elle ne savait quoi...

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Maya s'avançait lentement, ses talons asser bas résonnait sur le sol à chacun de ses pas. Les ruelles étaient désertes, normal avec un temps pareille. Resserant sa veste autour d'elle, la demoiselle étudia ses alentours. Elle ne prenait que rarement les ruelles et à chaque fois, il y avait quelque chose de nouveau, ou encore, quelque chose de manquant. Parfois c'était un canapé qui s'y retrouvé, d'autres fois, c'était l'ajout d'un grafiti.

Tournant un coin, elle vit au loin la chaîne qu'elle trépassait habituellement quand elle rentrait à pieds et par les ruelles. Celle-ci fut installer il y a quelques semaines à peine et franchement, elle était plus une nuisance qu'autre chose. En fait, si on observait avec attention l'un des bouts de la chaîne, on pouvait remarquer une espèce de fissure et donc, c'était asser facile de l'enlever, il fallait tout simplement un peu de force. C'est presque comme si ils les invitaient à l'enlever de toutes manières.

Mais, face à la chaîne se trouvait un silhouette, bien basse, selon la jeune femme. Intriguée, mais ne le laissant pas trop paraître, elle continua sa route, se dirigeant vers cette troublante silhouette. La pluie formait une légère brume et l'air devenait un peu plus frais, signe que l'automne commençait à ouvrir ses portes et que l'été faisait ses bagages.

Ses pas non pressants, avançant à son rythme, Maya put donc discerner de plus en plus ladite silhouette. Un fauteuil roulant, ça elle pouvait le voir et la jeune femme assise dans celui-ci semblait vouloir continuer son chemin sans en avoir la possibilité Cette chaîne était vraiment inutile. Soupirant silencieusement, l'artiste changea légèrement de direction, marchant maintenant vers l'un des bouts de la chaîne.

Une fois arrivée devant la femme et également près de la fissure, Maya tendit son para-pluie à l'inconnue silencieusement. Lorsque celle-ci le prit, elle empoigna la chaîne, la poussa vers le haut pour ensuite tirer. Maintenant enlevée, Maya reprit son para-pluie, tout aussi trempée que lui, et écarta la chaîne de façon à ce que la femme puisse circuler librement.

Elle se tourna ensuite vers la blonde et remarqua alors son masque plutot étrange. Des marques rougeâtres l'entourait. Une brûlure ? Et bien, ça ne pouvait qu'être ça, ou une acnée extrêmement forte à cet endroit, ce qui serait peu probable. Fronçant légèrement les sourcils, Maya décida d'attendre le moindre remerciment de sa part avant de reprendre sa route. Elle venait de lui rendre service, un simple merci ne serait donc pas de refus.

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C'était perdue dans ses chaotiques pensées que Rosa vit, ou plutôt entrevit... Aperçut tout au plus Maya arriver. Sans y tenir énormément compte en apparence quoi... Elle prit néanmoins machinalement le parapluie qu'elle lui tendit, pour comme se réveiller lorsque la chaîne fut ôtée... En temps normal, en tant qu'elle-même, un "j'auais pu le faire moi-même" aurait été de rigueur... Mais elle était mademoiselle Rose, et mademoiselle Rose était bien urbaine. Aussi après avoir avancé son fauteuil roulant de l'autre côté de là où fut la chaîne elle se retourna, pour gratifier Maya d'un:

"Merci beaucoup mademoiselle. Elle était bien ancrée, et je ne connais pas d'autre chemin pour aller au bar où je me rendais... Enfin, où je me rends, bref."

Elle eut un petit rire gêné, puis fit ensuite un petit "oh" en tendant à sa délivreuse son parapluie, avant de constater à haute voix une chose des plus évidente:

"Oh... Mais vous êtes trempée par ma faute. Désolée, vraiment toutes mes excuses... S'il y a quoi que ce soit pour me faire pardonner... Vous payer un verre peut-être?"

Maya provenait de la direction du bar, certes... Mais il était tôt, et elle était là seule, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose selon Rosa: elle avait eue une journée pourrie. Et faire miroiter une amélioration impromptue de celle-ci pourrait être une bonne façon d'entamer une petite discussion sympathique, pour se charger du piment...

[Oui c'est court, oui ce fut lent, oui j'suis désolée]

» Rosa Rosado