Dans un but bien précis... [PV Maliclya Whiteshadows]

* Je supporte pas l'air frais, je supporte pas l'eau, je supporte pas tous ces foutus moustiques qui traînent autour de ma tronche...
Pour y être rarement venu... en même temps, je préférerais mille fois aller voir ailleurs si j'y suis, tiens.
D'ailleurs je ne me souviens même plus pour quelle raison exacte je suis venu ici...*

[Sort son calepin et le consulte d'un air faussement concentré...]

*Ah oui, oui... c'est ça.
Cette fille qui voulait absolument que j'aille voir s'il y avait un Nekoï sauvage dans le coin... Enfin, des rumeurs, des "on-dit". Il paraît qu'effectivement, le peu de malades qui se baladent dans le coin ont bien vu quelque chose ces derniers temps.
Je ne comprends... absolument... pas.
Ni l'intérêt de cette fille, pas plus que le fait qu'on puisse se BALADER ici. Faut être complètement fondu. Si elle ne m'avait pas payé par avance, je ne me serais même pas déplacé...*

[Ressort son calepin en poussant un soupir exaspéré...]

*...Oui, c'est cela : un Nekoï mâle...
Enfin bref, je suis à la masse.
J'ai faim, j'ai froid, je suis de nouveau à la dèche... Avec ce qu'ils m'ont payé, ces enfoirés de la Mairie, ça ne risque vraiment pas de
s'arranger. Et je suis bientôt à court de ce que la fille m'a avancé...
La chasse, et l'autre raison... faut pas non plus que je me leurre, la bestiole peut bien attendre un peu au fond.*

Il avait vraiment tendance à tout oublier.
Le Traqueur rangea son calepin (impossible pour lui de faire quoi que ce
soit s'il ne le marquait pas...) en étouffant un baîllement, quasi-certain de ce à quoi il aurait affaire : un jeune fanfaron, dérangé comme tous ceux de son espèce, qui irait le défier ouvertement jusqu'à le regretter amèrement.
Car ils regrettaient tous.
Non qu'il ait des griefs envers ceux qu'il chassait - au contraire, il s'en
foutait, et pour avoir des "griefs" il fallait déjà pouvoir se "rappeler" -, mais c'était toujours la même chose.
Sans mémoire, celui que l'on nommait Nat n'avait d'autres contraintes que les siennes propres - et encore.

Mais s'il était là, c'était parce qu'il avait eu vent d'étranges rumeurs comme quoi traînait dans le coin le réseau d'espions des libérés, mais ce n'était qu'une rumeur.
Et cela ne suffisait pas.
Etre ici aujourd'hui prouvait la bonne foi de Nat ; il souhaitait créer un réseau avec ce petit groupe dissident et s'en faire des indics si possible, en espérant juste que leur "relation" ne soit pas avortée avant d'avoir été songée.

Contrairement à ce que certains de ses "collègues" faisaient croire ou pensaient, Nat n'était pas un surhomme avec des sens hyper aiguisés... Superman ne faisait d'ailleurs jamais long feu, où que ce fut ; sur-estimer ses propres capacités n'amène qu'une superbe chute.
Nat savait écouter.
Il savait ressentir les émanations de quiconque était plus ou moins loin (on appelle ça l'empathie... et ce n'est pas un super pouvoir. Tout le monde la possède, il faut juste savoir la développer).
Il s'entraînait constamment. Par plaisir.
Il était efficace, et plus que tout, il aimait son boulot...

Pour finir, il étouffa un nouveau baîllement et, sans vouloir faire dans la
furtivité (encore une fois, où était l'intérêt ?), il lança à voix haute :

"Je sais que vous êtes là. Montrez-vous."

Alexander l’avait nommé chef en second il y a quelques mois maintenant. Les autres disaient qu’elle lui avait versé des pots de vins ou accorder des gâteries pour avoir ce poste… Au début elle s’était contentée de dire que c’était parce que elle, elle n’en avait jamais eut après son rang, mais quand elle avait vus qu’il ne l’écoutait pas, elle était devenue un peu plus…violente…

Ce matin là encore on l’avait défiée et elle en était venue à leur foutre une bonne raclée pour leur faire comprendre qu’elle en avait assez de leur racontar, maintenant c’était finit ! Après quoi, elle avait quitté le camp. Elle savait qu’un traqueur était susceptible de traîner dans les alentour, et sa mission était de veiller à ce qu’il ne s’approche pas trop près du camp pour ne pas mettre ses habitants en danger.

Voila comment elle s’était retrouver sur une branche d’arbre, ses lames de coude en main, prête à attaquer la personne qui se trouvait plus bas à la moindre attitude menaçante. Un petit sourire se posa sur ses lèvres et alors qu’il parlait, elle avisa un loup un peu plus loin, parfais… Elle descendit de son perchoir pour rejoindre l’animal et un langage muet, celui des loups, se mit en place, le loup fila, mais il reviendrait bien assez tôt.

Elle pendant ce temps, remit son châle en place pour que ça marque soit invisible… Ainsi, on aurait pus croire qu’elle-même était une traqueuse. Enfin, un humain l’aurait cru… Elle sortit donc des buissons et posa son regard gris-noir sur cet homme à mesure qu’elle avançait. Ses cheveux noirs… et bien noir corbeau retombaient autour de son visage, absolument lisses. Elle eut alors un léger claquement de langue.

« Que faite vous donc par ici ? »

Lui demanda t’elle en ayant toujours ses lames en main, elle savait éviter les balles, et elle savait se battre. Enfin, pour les balles c’était le cas tant que le combat restait à du un contre un, sinon, c’était trop compliquer. Quoi qu’il en soit, elle avançait d’un pas sur d’elle, comme elle le faisait quand elle marchait dans les rues des villes humaines, se faisant passer pour l’une des leurs. Tant qu’une créature à l’odorat plus développé qu’un humain ne la repérait pas, tout se passait à peu près bien.

« Vous savez, je pense que plusieurs créatures qui vive ici sont contre votre venue dans ce qui est leur maison. »

Comme si il la comprenait, un corbeau se mit à croasser dans un arbre tout proche du lieu où ils étaient à présent en train de discuter plus ou moins amicalement… Plutôt moins que plus d’ailleurs…

Le Traqueur étouffa un baîllement, se rendant compte avec une certaine perplexité qu'il y avait une sacrée différence entre sa propre tension physique et morale...
Comme si son corps était déjà prêt pour l'attaque, le corps-à-corps, tandis que son esprit appréhendait les choses avec une mollesse qui lui était bien typique.
Une apparente mollesse... car son esprit s'acérait au fur et à mesure de ses réflexions. Mais s'en souviendrait-il seulement...

La fille qui sortit des buissons et se planta face à lui ne l’illusionna nullement ; rien qu’à voir son attitude physique, elle tentait de se faire passer pour un Traqueur… une illusion qui aurait tenu pour un novice, un humain normal.
Que redoutait-elle ?
A qui voulait-elle faire gober une si grosse couleuvre, et pour quelle raison exacte ? Ou plutôt : dans quel but ?
Il n’allait pas être aisé de jouer franc-jeu avec elle, dans ces conditions.
Mais cela ne faisait aucune sorte de différence, pour lui.

"Ah, vraiment? Eh bien qu’elles viennent m’adresser elles-mêmes leurs réclamations.", fit-il en réponse la deuxième remarque de la jeune femme. "La crise du logement, ça concerne tout le monde. Alors elles peuvent bien partager un peu leur immense « maison » et laisser les honnêtes gens travailler."

Nat tourna alors brièvement la tête, observant les alentours d’un air calme.
Il était tombé sur l’écolo de service… quelle chance !
Quelque part au fond de son esprit embrumé, une phrase bien précise remontait toujours...

*Les Traqueurs ont tous les droits.*

Sans doute était-ce celui qui l'avait initié à ce métier qui le lui avait livré cette vérité... Techniquement, sans doute les Traqueurs étaient les êtres les plus libres ici-bas. Mais ils n'avaient pas vraiment tous les droits, humainement parlant...
...mais ici, ces considérations étaient déplacées.
C'était à qui s'en sortirait le mieux.
Mais l’heure était aux négociations, non au combat… enfin, pas encore.

"Je ne suis pas là pour emplettes, mais pour business. Si tant est que tu connaisses la signification de ce mot. Je suis là pour vous proposer un marché honorable… es-tu prête à m'écouter ? Si c'est le cas, rentre les griffes.", proposa le Traqueur.

Les loups avaient leur territoire. Et la louve solitaire avait depuis longtemps décidé de considérer le camp des réfugiés et ses alentours comme son territoire. Chaque objet, chaque être, chaque bruit, chaque odeur, elle les connaissait pas cœur pas ici. Elle sentait d’ailleurs ses semblables se réunir autour de ce lieu. Même si ils vivaient en meute, les loups étaient solidaires avec tout ceux de leur « odeur », quoi qu’il arrive.

Le corbeau était plus solitaire, mas il savait que son repas dépendait des chasseurs, il leur faciliterait donc la chasse pour pouvoir avoir lui aussi sa part du butin. Il n’était pas bête, son propre repas dépendait de ces créatures quadripède et à fourrure. De nombreux corbeaux s’amoncelèrent aux alentours, croissant de plus en plus fort et de plus en plus agressivement.

Les renforts étaient arrivés, seuls renforts qu’elle pouvait accepter sans trop broncher. C’était les siens plus que ne l’étaient les autres hybrides. Elle continua donc de garder sa main posée sur le manche de sa lame de coude. Elle ne se laisserait pas bernée par un humain ! Son poing se serra bien vite autour de l’une de ses armes alors qu’il parlait. Dans le dos de l’homme, le couple de loup alpha sortit des buissons en grognant. Le regard sombre croisa les yeux d’or et les canins se figèrent, sachant que la bipède leur était semblable d’une façon, cependant, ils ne cessèrent pas leurs grognements.

« Vous vouliez vous adressez à eux non ? Faites vite, avant que la meute ne vous sautes à la gorge. Il faut mériter son laissé passé sur le territoire d’une meute… Mais trop de gens sont trop bêtes pour le savoir. »

Une phrase de son père lui revint. Pour les traqueurs, le seul droit de propriété existant était celui déterminé par le ciment des propriétés privées humaines. Oui… Et un jour, ces idiots faisaient le pas de trop sur le territoire d’un autre et perdait la vie grâce à un ou plusieurs animaux « sauvages ». Mais les vrais animaux sauvages, c’étaient ces maudits humains qu’elle avait toujours appris à haïr. Elle le haïssait tant par ça, que pas sa façon de parler, cependant, elle l’écouta… ou du moins, décida de lui accorder sa chance.

« Cause toujours, on verra bien. Mais sache que si ce que tu proposes ne doit pas être énoncé devant moi, je n’hésiterais pas à cesser de les retenir. »

Maliclya sentait que maintenant, sa couverture était tombée à l’eau. Pas grave, elle savait se débrouiller sans de toute façon. L’hybride laissa son châle tombé au sol, dévoilant son tatouage rouge sang qui symbolisait l’emplacement de ses ailes de corbeaux qui demeuraient pour le moment invisibles. Elle aperçut une branche épaisse très basse et s’y percha, gardant une main sur sa lame de coude. La louve alpha vint à ses pieds et la renifla. La louve humaine la laissa faire sans ciller, puis elle la caressa avec douceur, et presque avec tendresse…

« Je serait toi, je ne tarderait pas, car les habitants de ce lieu ne connaissent pas le mot patience, et je ne sais pas ni j’ai vraiment envie de les retenir. Vite, le temps passe. Tic tac tic tac… »

La jeune femme continua de le fixer avec un calme absolue. Elle remonta ses lèvres, montrant ses crocs acérés, signe que si sa proposition ne lui plaisait pas, elle n’hésiterait pas à elle-même se joindre au massacre. Habituellement, elle ne se mêlait pas de ça, mais après tout, il pourrait y avoir une exception aujourd’hui.

Ayant affronté beaucoup plus puissant, gros et vicieux, Nat ne se sentait vraiment pas en danger.
Ce que la jeune damoiselle dit, en revanche, l'intrigua ; une "meute" de corbeaux ? Alors c'était ça, cette aura étrange qu'il ressentait depuis un sacré moment ?
Ces animaux l'intriguaient tout autant qu'ils l'agaçaient, avec leurs coassements stridents et incessants.
Toutefois, n'ayant jamais eu à affronter ce genre d'adversaire, le Traqueur préféra comme d'habitude rester sur ses gardes.

Seulement il devenait de plus en plus difficile pour lui de montrer quelque émotion que ce fut.
Se mettre en danger était devenu nécessaire pour qu'il se sente en vie...
...mais là, il se sentait juste las.
Alors il garda sa position prudente et écouta la jeune fille.

...jusqu'à ce qu'arrive le couple de loups.
Même s'il les avait également perçus, leur présence signifiait bien plus dans la négociation même pas entamée. Cela devenait presque risqué... et Nat apprécia d'autant plus l'incongruité de la situation.

Ramassi de pervers et de sadiques, en réalité ce monde le dégoûtait profondément ; mais dans la seconde qui suivait il oubliait tout cela - ces pensées, ses sentiments.
Quelque part, c'était une sacrée bénédiction, cette foutue mémoire déficiente.
Les mots de la jeune fille (dont il ne connaissait toujours pas le nom) le touchèrent bien plus qu'elle ne semblait le croire ; sans pour autant s'apitoyer, Nat partageait son sentiment de révolte sous-jacent, de mépris à peine dissimulé pour le genre humain - son "appartenance" à lui, malgré son dégoût...

"Un autre que moi t'aurait déjà carré une balle entre les deux yeux - ou ailleurs. Mais si tu penses m'énerver ou quoi que ce soit du même style, laisse-moi te dire que tu perds ton temps. Alors économise tes forces pour la suite. Ecoute-moi. Je ne te veux aucun mal.", dit-il d'un ton calme et mesuré, ne ressentant aucune animosité à son égard.

* Je sais bien qu'il serait stupide de te dire que j'ai encore le choix, moi... que je peux à peu près faire ce que je veux quand je veux. Alors c'est pour ça que je vais laisser ton esprit étriqué imaginer tout ce qu'il veut sur moi... D'un autre côté, tu m'amuses. Mais pas comme un chat et sa souris qu'il veut vivante pour mieux s'amuser... toi, tu m'intéresses, mais d'une manière plus subtile. Mais sans doute cette nuance t'échappe-t-elle... Laisse-moi juste te prouver par des actes que je ne suis pas aussi pourri que mes "semblables".*, songea-t-il.

"Je ne suis pas ici en conquérant, je le répète. Ma proposition est simple et sera aussi avantageuse pour vous que pour moi : je cherche simplement à faire de votre groupe mes indics, en échange de quoi je pourrai vous amener de nouvelles recrues.", commença-t-il tout en s'allumant une cigarette. "Mon job est ingrat, et en plus il paye mal. Je m'assure toujours que les "proies" que j'ai capturées sont bien traitées. Je ne suis ni un esclavagiste, ni un maquereau. Alors lorsque je constate de mes yeux que les choses tournent mal, je décide de reprendre en main l'affaire et je libère l'être en question."

Petite interruption, pour s'assurer qu'elle suivait bien.

"Je ne souhaite pas non plus les voir finir dans la rue ou dans un établissement louche, et c'est là où vous intervenez ; je peux leur rendre leur liberté. Et pour info, je me nomme Nathaniel Solo, mais pour tout le monde, c'est simplement "Nat". Alors, qu'en penses-tu ?"

Tout dans l'attitude de Nat indiquait ses intentions réelles : calme, franchise, honnêteté.
Il ne s'encombrait jamais de faux-semblant et dans ce genre de négociation, pour son interlocuteur comme pour lui, il affichait clairement son but dès le début.
Restait juste à savoir si la jeune fille était du genre raisonnable ou non...

Maliclya avait l’air un peu faiblarde, mais elle savait se battre, sinon, elle ne serait pas numéro deux des espions… Mais elle tenait à conserve ses liens avec la nature. Face à cet homme, elle restait juste froide, peu de chose pouvait le faire régir ??? Même si son chef était une de ces choses. Tout ça, c’était tellement… ennuyeux…Voilà peut être pourquoi elle appréciait ka compagnie de son supérieur, elle avait du mal à le cerner et il était totalement imprévisible. Les deux loups n’étaient pas seuls, mais c’était à eux de prendre les décisions de la meute. La main de l’hybride continuait à coulée doucement sur le soyeux pelage de l’animal alpha féminin. Une autre que lui l’aurait déjà blessée ?

« Je suis pas aussi facile à avoir que tu ne sembles le croire. A quoi bon t’énerver ? Ca ne m’apporterait rien… Et puis, tu m’ennuies. »

Pitoyable… C’était un Traqueur comme les autres qui pensait pouvoir l’avoir facilement… Mais, même les tranquillisant ne venait pas à bout d’elle… Elle avait alors pousser un lourd soupire. Son regard noir était un peu absent et la louve grogna à ses pieds, elle ne chercha pas à la calmer. Elle en avait assez, pourquoi ne pas laisser ses « amis » se tailler la part du lion finalement.

« Si j’avait été un autre hybride, tu serais sûrement déjà mort… Alors n’essai pas de m’intimider, personne ne peux le faire. »

*Ou presque…*

Maliclya se força simplement à l’écouter, même si elle commençait sérieusement à en avoir assez à présent. Il voulait qu’ils servent d’indice ? C’est vrai qu’eux les espions savaient ce qui se passait un peu partout. Où en tiraient ils des avantages eux ? Liberés ceux qui désiraient la liberté, ils le pouvaient déjà sans lui. Elle repensa alors à Connavar, il faisait partit d’une catégorie à part… peut être que ce serait plus facile dans ces conditions, avec une taupe dans les rangs des Traqueurs. Elle fronça vivement un sourcil et se passa une main derrière la nuque.

« Ce n’est pas une décision qui se prend à la légère d’une part… Et qu’est-ce qui me prouve que vous n’essayer pas là, simplement de dresser un cheval de trois pour mieux vous servir dans nos rangs. La langue file plus vite que le temps ne s’écoule. Le mensonge es le naturel des gens qui ont le même métier que toi après tout, pourquoi je te ferait confiance à toi plutôt qu’à un autre. Donne moi ne serait ce qu’une seule bonne raison et je réfléchirait à ta proposition… »

La femme louve le fixa, la louve alpha continuant encore et toujours de grogner en restant à ses pieds, toujours prête à attaquer. Pourquoi l’en empêcher ? Elle était libre de le faire comme elle le voulait. De plus, la jeune femme plissa doucement les yeux. Quand bien même elle ne se méfierait pas de lui, elle ne pouvait pas prendre une telle décision seule, ce n’était pas dans ces attributions, puisque c’était lui le vrai « boss ».

« De toute façon, ce n’est pas à moi de faire ce choix… A titre d’information, je porte plusieurs noms parmi les tiens, dont les yeux de la nuit ou le démon… Mais pour ceux qui me connaissent, et me ressemblent, je suis Maliclya Whiteshadows. Je peux parler à mon chef de ton projet. Nous verrons bien ce qu’il en pense. Et dans ce cas là, je viendrais te dire ce qu’il en est plus tard… Il ne peux en être autrement detoute façon, c’est ç prendre ou à laisser, à toi de voir… »

Elle le fixait toujours, ses cheveux volants autour de son visage, soufflés pas un léger souffle d’air assez frais. Il faisait bon dans les bois, ça faisait vraiment du bien. Voilà pourquoi la jeune Hybride aimait tant errée en forêt. Le loup disparu à nouveau dans les buissons, mais la louve restèrent près de Maliclya qui ne broncha pas, elle aimait bien sentir sa présence près d’elle. Son regard était alors fixer sur le jeune homme. Même si c’était un Traqueur, elle n’était pas le moins du monde effrayée. Pourquoi aurait elle eut peur de toute façon. Enfin, elle l’avait dit, elle irait parler de cette rencontre avec Alexander. Il n’y avait que comme ça qu’ils seraient fixés sur cette proposition de « Nat ». Enfin, elle, ça ne la travaillait pas plus que ça. Que ça se fasse ou non, ça ne changeait absolument rien pour elle. Elle était une espionne et elle faisait bien son travail. D’ailleurs, si elle avait opter pour ce métier, c’était pour remercier les « libérés » de l’avoir recueillit et de s’être occupé d’elle durant son enfance. Elle leur était vraiment très reconnaissante, mais ce n’était pas pour ça qu’elle fouinait dans leur politique. Surtout qu’elle passait la majorité de son temps en dehors du camps…

Elle commençait également à l'ennuyer, mais pour d'autres raisons... lesquelles, d'ailleurs ?
Nat jeta un bref coup d'oeil à son calepin qu'il avait rouvert, relisant brièvement les notes qu'il avait griffonnées sur la jeune fille :

Hybride. Femelle. Jeune.
Peau : claire.
Yeux : gris.
Cheveux
noirs, courts, au carré.
Oreilles : félines, ou de "lupus canis" - à voir. M'en fous.
Signe particulier : étrange tatouage
tribal dans le dos à la hauteur des omoplates.
Pas coopérative. Trop sûre d'elle.
Sale caractère, pour sûr.

"Je te propose d'agrandir vos rangs dans la légalité, saisis-tu seulement la subtilité ? Ces nouveaux venus ne seront ainsi pas harcelés par mes "semblables", par d'autres Traqueurs qui n'hésiteront pas à les abattre de dos, sans sommation.", fit-il calmement. "Pour le reste, fillette, sache juste que je ne crains pas la mort ni quoi que ce soit. Pour cela, il faudrait s'en souvenir. Et de deux choses l'une : je me suis déjà pris plus de bastos que tes fesses ne pourraient en supporter, et ensuite si je suis ici c'est par choix. Je me passe volontiers de tes menaces gratuites."

Il secoua la tête, de plus en plus amusé et nullement vexé, tout en s'allumant une autre cigarette (par pur plaisir cette fois).

"Je ne t'en propose pas une, tu serais capable de me bouffer les doigts.", fit-il sans se départir de son sourire, puis : "A quoi me servirait-il de me déplacer en pleine forêt, complètement isolé, dans votre territoire, pour faire une proposition que je ne respecterais pas ? Je ne suis pas barge à ce point-là. J'ai moi aussi mes sources, et je sais que vous êtes relativement nombreux et assez bien organisés - pas question donc de me compromettre dans ce marché honnête. Je n'ai pas envie de me faire buter au détour d'une ruelle sombre."

Nat soupira une autre fois en l'entendant dire que "Le mensonge est le naturel des gens qui ont le même métier que toi"...
C'était si facile, et c'était bien ce qu'il leur reprochait à tous - esclaves, hybrides, Ordis... ils n'avaient rien compris. Malgré leurs différences et/ou améliorations génétiques et physiques, l'histoire était la même puisqu'ils étaient tous des humanoïdes...

"Tu penses vraiment que les autres voient la différence ?", lui dit-il d'un ton glacial - toujours d'un air vidé de toute émotion. "Tu oublies un détail. Tout "animal" que tu sois, tu as toujours des gènes humains derrière ça. Tu auras beau faire et dire, tu as la même gueule que ceux que tu détestes le plus. Dans cet ordre d'idées, il leur appartient de juger quoi faire de ta vie. Les choses sont ainsi et ce n'est pas toi qui changera cela."

Dernier sourire puis :

"Alors, ciao bella. Tu viens de laisser passer une bonne opportunité."

Il tourna alors les talons, décidant soudain de ne plus perdre son temps. Le temps, c'est de l'argent... et il avait bien plus besoin d'argent que d'une prise de tête gratuite.
Elle ne voulait pas l'écouter ? Fort bien, c'était son problème.
Mais elle venait ainsi de déterminer inconsciemment du sort de pas mal de ses semblables encore emprisonnés.

Maliclya était ainsi… Réaction d’auto défense si on peut le dire ainsi. Mais les Traqueurs avaient été la cause de la disparition des parents de l’hybride, elle avait donc ces raisons pour être aussi agressive et méfiante avec les humains… Et elle l’était même avec certains autres hybride d’ailleurs. Il avait noté des choses sur son calepin depuis le début, elle n’aimait pas ça. Elle l’entendit ensuite le critiquer et elle posa son regard sombre sur lui avait un sourire franchement moqueur sur les lèvres, ainsi qu’un rire jaune qui l’accompagna tout aussi rapidement.

« La légalité ? Le fait même que nous vivons dans une pseudo liberté est déjà illégale pour les humains, alors ne me parle pas de légalité, ce serait vraiment trop hypocrite. Les libérés sont chassé par tes semblables, même quand c’est un choix de leur maître précédant, on rêve toujours de les placer à nouveau pour qu’ils soient encore soumis. Ca me dégoûte cette façon d’agir. »

Se levant, elle avait voulu passer sa rage et avait donner un violent coup de pieds dans l’arbre, celui-ci trembla sous ce coup. Elle s’était fait très mal aux pieds mais elle ne laissa pas paraître la douleur, elle tourna à nouveau son regard vers lui. Son sourire s’élargit alors un peu plus… Il était vraiment trop sur de lui.

« Comment peux tu me parler des « bastos » que j’ai pus recevoir ? Tu n’en sais rien. Et sache que j’en ait reçut assez pour avoir souvent manquer être capturer au minimum dix fois. Ne juge pas quand tu ne sais rien de tes interlocuteurs. »

Elle avait l’habitude. Depuis quelques années, elle était capable de lutter contre les effets d’une seringue hypodermique à plus ou moins long terme. Les attaques de traqueurs, elle commençait à y être habituer… Mais elle aimait mieux se méfier tout de même. Il fumait, comme un pompier… Ca le tuerait, tant pis pour lui. Elle, elle sentait la fumée lui agressées les narines, ça empestait ces machins là ! Il ne lui en proposait pas ? Tant mieux, au moins ça ne la mangerait pas de l’intérieur comme ça le faisait avec lui. Mais Maliclya pouvait comprendre son point de vue, mais elle ne le voulait pas. Sa mère avait été emmener par un Traqueur qu’elle n’était jamais parvenue à retrouver, c’était là une autre raison qui la poussait à être devenue espionne pour les réfugiés. Elle voulait venger sa mère de celui qui avait fait qu’elle soit battue à mort et qui avait poussé son père à se laisser dépérir. Mais de ce traqueur, elle s’en souvenait mal, elle était encore petite quand tout cela était arrivé et sa mémoire était défaillante car elle avait été franchement choquée par ce moment là, tout était assez flou… Mais elle le reconnaîtrait un jour et là, règle ou pas, elle le tuerait en lui infligeant d’atroce souffrance.

« J’ai des gênes humains oui, je le sais et je le déplore, mais pour les humains, nous ne vallons pas plus que des animaux de compagnie et ça je le sais encore plus. Si je suis cet ordre d’idée comme tu le dis, je peux donc aussi décider quoi faire de leur vie, même entre eux les humains ne sont pas foutus de se respecter. »

Depuis quelques secondes, la colère bouillonnait de plus en plus dans ces veines, et elle ficha son regard ténébreux sur lui.

« Ceux que je hais vraiment ce sont les Traqueurs… Dit moi, as-tu déjà seulement pensé que nous aussi nous avions une famille ? Même si cela n’est pas toujours apparent ? Que des familles peuvent être détruite par une simple capture même si le captif est « bien traité » ? Pour un animal sauvage être domestiqué est déjà une mal traitance mais comme les tiens, tu ne t’en soucies pas hein ? »

Elle eut un nouveau rire jaune. Mali savait, elle savait que son moteur était la vengeance, et que quand elle se serait vengée… Elle n’aurait plus aucune motivation et qu’elle se laisserait sûrement dépérir comme son père l’avait fait il y a de ça des années.

« Je n’ai pas laisser passer l’opportunité que tu penses. Mais j’en ai laisser passer une… Les captifs ayant soif de liberté la trouverons je le sais… Les autres… Si ils sont heureux ainsi… Tant mieux pour eux. »

En effet, même si des captifs voulaient la liberté, d’autres dépendait de leur maîtres. Elle avait vus deux esclaves se balader librement, l’un cherchait sa maîtresse et l’autre de quoi faire plaisir à son maître… Elle avait vu un de ses frères, un hybride, un loup, attendre à une porte qu’on lui ouvre et pourtant il semblait craindre sa propriétaire. Pour ceux là, mieux valait que la situation ne change pas.

« Je vois ce qu’est la situation pour eux et pour nous… Voilà tout. Tu ferais mieux de disparaître de ce lieu et de ne plus y remettre les pieds… La prochaine fois, il n’y aura pas de pourparler… Adieu. »

Elle serra les dents alors que d’immenses ailes noires jaillissaient dans son dos. Cependant, il lui fallu un long moment avant de pouvoir décoller, le temps que sa chaire se reforme autour de ses ailes.

Allait-il partir ainsi, ou allait-il la regarder partir ?
De fait, ses talents de négociateur étaient aussi limités que sa mémoire.
Malgré le fait notable qu'il n'ait rien à perdre dans cette affaire, et que partir ou non ne changerait rien à la haine légitime qu'éprouvait la jeune hybride pour les humains, Nathaniel ne put s'empêcher de sourire devant sa véhémence, devant sa fougue :

"Tu as raison, je ne sais rien de toi, petite demoiselle. Mais si tu ne me l'apprends pas, alors je ne pourrai rien dire... Une conversation est un échange que l'on fait à deux, ne crois-tu pas ?"

Il soupira et décida alors de lui livrer son plus douloureux secret, la seule chose dont il se soit jamais souvenu aussi longtemps de toute sa foutue vie...

"Les êtres humains sont méprisables, et tout ce que tu dis sur eux est on ne peut plus vrai. Cependant, en vivant le plus éloigné possible de mes semblables, j'ai réussi à me faire une opinion... à conserver entières mes convictions les plus profondes. Je hais mon métier. Je sais que tout être a des attaches, ici ou ailleurs. Mais plus que tout, je respecte ceux qu'on m'ordonne de capturer."

Bref soupir, puis :

"Je me suis attaché à deux d'entre vous, il y a quelques temps déjà. L'une, je l'aimais comme un fou. Comme n'importe quel être digne de ce nom peut le faire - avec respect et passion. Le deuxième, je lui ai offert la liberté alors qu'il courait à sa propre mort. Eelian... était vraiment tout pour moi. Je l'ai ramenée à son maître aimant lorsqu'elle s'est fait tabasser par un furieux. Quant à Neji, je lui ai parlé avec franchise, sans jamais rien lui cacher."

Nat remit ses lunettes sur son nez, lunettes qu'il avait remontées à cause du peu de clarté régnant en ce lieu, puis il continua sans jamais quitter son regard :

"Peut-être que tu te contrefiches de ce que je te raconte, sans doute t'es-tu forgée ton opinion sur moi après nos premiers échanges... fort bien, mais là tu pourrais te reprocher ce que tu me reproches : de ne rien savoir (ni vouloir savoir) de moi. Autant nous battre, alors, mais ce n'est pas ce que je souhaite."

Cette fois, il ressortit son carnet puis griffonna un seul mot et enchaîna directement, ne souhaitant pas la "perdre" au passage.
Elle avait de mauvaises manières, mais surtout elle avait de très bonnes raisons et il pressentait qu'un lien avec elle serait précieux...

"Il y a tout ce temps, je suis revenu chez moi à la même heure, comme d'habitude. Seulement, je ne m'attendais pas à trouver ce que...", sa voix hésita quelque peu puis il reprit : "Ils m'attendaient devant chez moi. Je n'ai jamais su d'où ils venaient. Et ils les ont abattus devant mes yeux, petite, sans que j'aie le temps de faire quoi que ce soit. Depuis, je ne vois plus rien comme avant. Ils ont tué ceux qui m'avaient fait le plus évoluer depuis longtemps. Ils me les ont arrachés sans un mot, prenant juste leur temps pour les faire souffrir, sans leur laisser aucun choix ni aucune arme."

Ce souvenir était atroce, aussi brûlant et douloureux qu'à la première seconde de son avènement...
Mais c'était également pour Nat une bonne raison d'avancer dans la vie.

"C'est à ce moment que j'ai encore plus réalisé à quel point ce monde est pourri, et ce monde est dirigé par les "miens". Seulement, j'aime à croire et à me comporter comme quelqu'un qui n'a rien à voir avec de pareilles pourritures. Comprends-tu pourquoi je t'ai parlé, à présent ?"

Même si elle ne comprenait pas, cela avait quelque peu soulagé Nat d'avoir rouvert cette blessure suintante, et elle aurait une belle histoire à raconter...
Mais comme d'habitude, son visage était imperturbable. Il avait tant pleuré et ragé à l'époque qu'il lui semblait ne jamais plus pouvoir ressentir quelconque émotion...

"Dis-moi juste ton nom. Ensuite, je partirai."

Maliclya allait partir ? Oui… Mais elle n’allait pas aller au camp, elle l’avait dit elle-même, elle était un animal sauvage. Par conséquent elle n’allait au camp que pour s’entraîner ou recevoir ses ordres de mission. Mais elle pourrait toujours filer ailleurs… Alors pourquoi restait elle ici ? Elle-même, elle ne le savait pas réellement. Il avoua ne rien savoir d’elle et elle eut un sourire un peu plus amusé. Il voulait donc savoir pourquoi elle était ainsi ? Elle n’avait donc peut être pas tant laisser filer sa chance que ça au final… Cependant, elle avait garder le silence, fixant son regard sur lui sans bouger. Il se remit ensuite à parler, le voila qui lui racontait sa vie, et elle, elle écouta. Alors il partageait son opinion hein ? Pourquoi pas après tout… Il respectait ceux qu’on lui ordonnait de capturer hein ? Elle se contenta de croiser les bras, se détendant plus ou moins.

Il s’était attaché à deux personnes qui auraient dues être soumises alors ? Il s’était ainsi lier a tel point ? Grâce à cela, elle comprenait un peu mieux certaines choses… Même si elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment des gens pouvaient accepter la domestication sans broncher, et même avec une certaine joie. Elle fixa son regard sur les lunettes qu’il venait de remettre sur son nez. Non, elle ne s’en contrefichait pas, sinon, elle serait déjà partie depuis longtemps. L’hybride plissa doucement les yeux mais ne dit toujours rien. Son opinion, oui, elle l’avait déjà, mais il n’y avait que les idiots qui ne changeaient pas d’avis hein ? Voila pourquoi elle l’écoutait si calmement.

« Nous battre ? Merci mais si je peux l’éviter, j’aime autant, puisque tu ne sembles pas être celui que je recherche de toute façon. »

Elle le vit alors ressortir son carnet et fronça un sourcil, il devait vraiment avoir des problèmes de mémoire pour autant noter… Elle s’était adossée à l’arbre et la louve était encore couchée à ses pieds. Il lui raconta alors comment il les avait perdu tout les deux, oui, il pourrait donc sûrement comprendre sa façon d’agir. En bref il état rentrer à temps pour les voir se faire torturer jusqu’à ce que mort s’en suive… Elle comprenait tout à fait ce qu’il avait pus ressentir et elle baissa un peu les yeux. Quand il avait finit, elle s’était désolé de l’arbre et avait étendu ses grandes ailes ténébreuse.

« Je comprends oui, mais je ne suis pas la chef de mon camp, même si je trouver bénéfique cette alliance, ce choix ne reviens pas à quelqu’un qui ne met quasiment jamais les pieds là-bas… »

Puis, il lui demanda son nom et elle secoua la tête, il avait une mémoire encore pire que ce qu’elle ne pouvait pensé !

« Je te l’ai déjà dit, Maliclya Whiteshadows, aussi appelée le démon ou les yeux de la nuit… Enfin, ça n’a pas grande importance. »

Quoi qu’il en soit, elle avait fermer un instant les yeux, bon, il lui avait parler de lui, autant faire de même, surtout si il pouvait faire de même.

« Je chercher un groupe de Traqueurs depuis de nombreuses années. J’avais à peine quatre ans quand ils s’en sont pris à ma famille. Mon père et moi nous sommes réfugier dans les arbres, mais ma mère et ma sœur se sont faire attraper… Ils ont tuer m’a sœur qui était pourtant sans défense puisqu’elle n’avait qu’un an. »

La rage faisait brillé ses yeux sombre et elle serra à nouveau les poings, enfonçant ses ongles dans la chaire de ses paumes avant de reprendre.

« Elle est morte dans mes bras, sans que mon père ou moi puisse rien faire pour la soigner… Il était trop tard. Ils ont aussi emmené ma mère… »

Elle se tut un moment, elle avait passé une semaine a enlacé le petit corps de sa sœur, espérant qu’elle se réveille… Mais non… C’était impossible.

« Six ans a veillé sur ma mère de loin, on l’a vu se faire poignarder par son maître, sans pouvoir rien faire… »

Une larme roula sur sa joue, elle n’avait jamais vraiment pus prendre le temps de les pleurer, trop occupée à sauver sa peau…

« La même année, m’ont père s’est laisser mourir pour les avoir perdu toutes les deux… C’est pour ça que je ne pardonnerais jamais aux Traqueurs… C’est pour ça que je pense qu’ils ne méritent que la mort ! »

Elle essuya hâtivement ses joues et reposa son regard sur lui.

« Mon seul but est de les retrouver et de venger ma famille. C’est tout ce qui me motive, absolument tout. »

Elle baissa les yeux et frissonna, puis elle repoussa ses cheveux en arrière et s’éleva d’un ou deux mètre au dessus du sol. Ses ailes battaient tout doucement, dégageant un très léger souffle d’air dans les environs. Mais elle ne partit pas, au contraire, elle se contentait de le regarder un très long moment.

« Enfin, tu semble être différent… »

Contre toute attente, le contact entre eux s'était finalement établi.
Nat lui offrit alors toute son attetntion et comprit ce qu'il savait déjà : malgré toutes leurs différences de droits, de nature-même, tous les êtres se ressemblaient...
...enfin, certains moins que d'autres, c'était sûr.

Il aurait aimé pouvoir la renseigner, lui donner quelques informations utiles quant à l'identité de ceux qu'elle recherchait.
Il n'était pas du genre aveugle ; la vengeance est une motivation tout aussi bonne que n'importe quelle autre, voire peut-être meilleure.

"J'aurais aimé t'aider, mais je ne fréquente pas assez les autres Traqueurs pour le faire."

La vie est parfois bien plus compliquée qu'il ne le paraît.
Rectification... "certaines" vies "semblent" plus compliquées "que leur propriétaire ne le laisse paraître".
Comme d'habitude, il voulait faire son justicier envers la veuve et l'hybride (ce ne serait jamais plus que la seconde fois...).
Il le savait. Il était trop "humain" pour être Traqueur, mais en même temps cela n'avait jamais influencé son boulot en quoi que ce fut de négatif...

De toute manière, dans ce monde de fous, d'arrogants et de pervers, Nat comprenait parfaitement que Maliclya se posât des questions quant à sa bonne foi - même s'il semblait avoir gagné un peu de sa confiance.
De plus, il n'était vraiment pas le genre d'homme à agir comme un malpropre... déjà parce que cette attitude tordue le répugnait profondément, et ensuite parce qu'il n'aurait pas aimé avoir à marquer un jour sur son calepin "A fait le con aujourd'hui".

"...Je te souhaite de trouver ces salauds et de parvenir à venger les tiens. Je ne suis pas pour les belles paroles inutiles, je suis pour des raisons telle que la vengeance... c'est le meilleur moteur d'un être, parfois. J'aurais aimé faire de même... mais je ne me rappelle même pas de leur visage. Alors... tout simplement... j'aimerais vraiment que toi tu réussisses à te venger. Au nom de tous ceux qui ont souffert à cause de la connerie d'autres."

Nat se ralluma une cigarette (malgré le fait qu'il ait remarqué qu'elle n'appréciait pas cela, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il faisait tout pour ne pas lui expirer au visage...), puis finit par conclure :

"Je vais te laisser, à présent. C'était dans ma promesse. J'espère simplement te recroiser un jour, et j'espère également de tout mon coeur que tu auras accompli ta tâche, ce jour-là. Mais pour le moment, adieu, Maliclya. Et bonne chance."

Puis il tourna les talons, le coeur quelque peu apaisé.
Cette étrange rencontre l'avait profondément touché, et il souhaitait à présent retrouver un être qui aurait besoin de lui...

[La suite ici : https://olphera.keuf.net/rues-et-avenues-f28/errance-pv-t461.htm#2623 ! ]

Maliclya se demandait ce qui avait bien pus lui prendre de lui parler de tout ça… Enfin, ça n’avait pas de très grande importance, ce qui était fait était fait et le « démon » allait continuer son mode de vie actuel, peut être se retrouveraient ils au détour d’une rue d’Olphera… Durant l’un de ses missions. Peut être, on ne pouvait pas prédire le futur, ça c’était au moins une chose qui était sur. Il ne fréquentait pas assez les Traqueurs pour ça… Elle priait pour qu’un jour ses missions l’entraînent auprès de leurs QG, là, elle reconnaîtrait sûrement leur odeur, même après toute ces années, elle ne l’avait pas oubliée. Elle était vraiment obsédée par ce goût de vengeance et dès qu’elle y pensait, le goût du sang envahissait sa bouche, elle n’avait pas peur d’agir en loup…

Le temps lui permettrait de venger ses parents ou elle se retrouverait dans la même situation qu’eux, voila quel était l’état d’esprit quelque peu pessimiste de la jeune femme. L’Hybride ne vivait que pour les tuer. Peut être qu’elle trouverait d’autre raison de vivre en chemin, mais pour le moment, ce n’était pas le cas. Si ils mourraient, elle laisserait alors tout tomber et redeviendrait juste une hybride comme les autres… De toute façon, dans le monde ou ils vivaient, les trois quart du temps, les créatures tel qu’elle n’avait qu’un seul choix : tuer ou être tuer.

La femme-louve était vraiment une étrange personne. D’ailleurs, même si elle l’admirait et était son bras droit, la jeune femme n’avait même pas vraiment confiance en la personne de Alexander. Enfin, de toute façon, elle irait le voir, car elle savait qu’il faisait au mieux pour eux tous malgré les apparences… Il partagerait sûrement son avis sur tout ça, mais elle se devait de lui demander son avis…

« Je ne me souviens pas non plus de leur visage, mais je connais leur odeur et un odeur ne quitte jamais quelqu’un, même si il fait tout pour la masquer. Et Nat… Bonne chance à toi aussi, si un de mes « séjour en ville » m’apprend quelques choses pour ta vengeance, je t’en parlerais, je compte sur toi pour la réciproque. »

Elle avait eut un étrange sourire, puis avait hurler, imiter par la louve qui fila ensuite. La femme ailé le regarda encore un moment puis hocha la tête.

« Je parlerais de cet entretiens a qui de droit, quand je saurait son avis sur tout ça, je viendrait te le dire personnellement. Ne t’en fait pas, je te trouverait, une louve trouve toujours la piste qu’elle cherche. A une prochaine fois Nat en attendant, attention a toi, je ne suis pas la seule à patrouiller par ici »

Elle le regarda s’éloigner et elle poussa un long hurlement, la tête légèrement orienté vers le ciel. Un hurlement de loup comme précédemment, bien entendu. Elle était un animal sauvage, voila tout… Un animal qui désirait simplement être en mesure de venger sa meute et profitait du moment présent. Un instant plus tard, on entendait les branches bouger. Elle vola, jusqu’à être loin du camp. Là, une balle lui frôla l’épaule et elle grogna. Un traqueur… Lui, il l’avait attaquer, lui, il ne s’en sortirait pas vivant. Elle descendit en piquer vers lui, évitant les balles et engagea un combat au corps à corps. Ce combat se termina par quelques plaies chez la femme et la mort de l’homme. Le démon avait encore frappé et ce n’était pas près de s’arrêter…

Maintenant, elle était calmée, elle pouvait rentrer tranquillement au camp pour lui en parler et voir si son avis était bel et bien identique au sien.

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