Nouveau venu [PV: Elektra]

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Kazunori rentrait du lycée tranquillement. En tant qu'adolescent tout à fait normal, ou presque, dès qu'il fut rentré chez lui, il alla faire ses devoirs. Enfin, c'est ce qu'il comptait faire du moins. Mais, alors qu'il s'appretait à monter les escaliers pour aller dans sa chambre, son père l'interppela. Mauvais signe, les deux hommes ne se parlaient presque jamais. Mais bon, Kazu se retourna et regarda de ses yeux rouge sang son père. Ce dernier lui fit signe de le suivre. Le garçon acquiesa et son sac de cours noir sur l'épaule droite il sortit de la maison.

Il ne savait pas où l'emmenait son paternel, mais, en même temps, il s'en fichait complètement. Du côté du père, il trouvait que son fils lui donnait beaucoup trop d'ennuis. Bref, bientôt, ils arrivèrent à la boutique d'hybrides. Les vendeurs crurent que c'était un propriétaire et son propre animal, mais ils s'aperçurent bien vite qu'en fait, c'était un maître voulant leur vendre un hybride. En de temps, trois mouvements, l'adolescent fut encerclé de gorilles qui l'emmenèrent de force en cage. Il n'avait pas très bien comprit se qu'il s'était passé mais bon.

Voilà comment il était arrivé ici, dans une boutique mal propre. Pour l'instant, il était au fond de sa prison, dans un coin d'ombre, n'aimant pas beaucoup le soleil. Il regardait aller et venir les clients et commençait à avoir mal à la tête. En effet, quand trop de gens étaient autour de lui, il était prit de maux de tête très puissants. Et ça n'allait pas tarder à commencer. Cinq minutes après, il était allongé, se prenant la tête entre ses mains. Mais personne ne le voyait, et tant mieux. Un garçon en pleine crise d'adolescence n'apprécie pas tellement de voir que les autres découvrent ses faiblesses.

*Fait chie* c'est maux de tête! Ils vont s'arreter oui?!*

Ses yeux rouge sang était fermés, sur sa peau, pâle comme la mort, des gouttes de sueur apparaissaient, ses canines surdévelloppées se montraient. Il n'arrivait pas à calmer ses maux de têtes tellements ils étaient forts. Il n'avait même pas la force de bouger. Puis, tout à coup, il cracha du sang. Eh oui! En plus du monde, il faisait assez chaud, et ça non plus l'ado ne le suportait pas. Le liquide rouge avait taché la cage, mais n'avait pas touché ses vêtements.

Il était habillé comme n'importe quel jour, un T-shirt noir, un pantalon noir, des chaussures de marche noires, et il avait enlevé son gilet noir pour le mettre sur son sac, de la même couleur. Un voyait sur ses oreilles et nombreux piercing, et celui au bas de ses lèvres cintillait de sang. A ses doigts ses pouces et index se trouvait des anneaux peu engageants. Il ressemblait à un gothique, mais, il avait prit cette apparence morne et sombre depuis la mort de sa mère.

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"PUT... tois martre loutre phacochère... Bordel mais où j'l'ai foutu ? HEY TOI ! T'aurais pas vu le collier de Heimdall ?"

Un jeune homme aux mains emplies de câbles électriques, chacuns reliés à son ampli attitré, haussa les épaules, hochant la tête de droite à gauche, avant de replonger dans son travail, qui consistait à brancher tous les câbles qui serviraient lors du concert qui débuterait dans quelques heures. Elektra était elle aussi sur place, pour la simple et bonne raison qu'elle travaillait dans ce bar, non pas en tant que barmaid, mais en tant que chanteuse. Et donc, chose logique, c'était elle qui devait chanter. Ce qui la préoccupait autant, c'était donc ce collier étrangleur qu'elle mettait à son chien lorsqu'elle le sortait de sa "loge". Elle avait pour habitude de l'y enfermer pour éviter que des petits curieux ne viennent y faire une visite à l'improviste, et le dogue argentin avait tout ce qu'il fallait pour dissuader ce genre de personnes. Et une fois qu'elle le ramenait chez elle, il lui fallait lui mettre de quoi calmer ses pulsions, histoire d'éviter qu'il n'égorge ceux qui s'approcheraient un peu trop près de la jeune femme qui, de toute manière, pouvait très bien se défendre toute seule.

Et ce soir là, ou du moins cette fin d'après-midi là, un petit plaisantin l'avait caché quelque-part, blague qu'Elektra appréciait moyennement. Après avoir retourné tout le bar, elle décida de l'abandonner pour aller à la boutique d'hybride, histoire d'en acheter un de rechange. Répéter après le concert ? Et puis quoi encore ? Après tout, elle ne chantait que ses propres compositions, voire quelques reprises de temps à autres, mais elle connaissait tout sur le bout des doigts. Et, pour ce qui était de s'échauffer la voix, elle n'y voyait aucun intérêt, l'alcool et la cigarette s'en chargeant très bien. En effet, bien qu'elle ait d'origine une voix assez grave, sa dépravation ne faisait qu'accentuer cette particularité qui rendait très bien au micro.

Bref, elle était à présent dans les rues, marchant le plus vite possible pour arriver avant la fermeture de la boutique, une clope aux lèvres, et ses grosses chaussures dissuadant toute personne de lui barrer le passage. Gromelant des insultes à l'intention du plaisantin, elle arriva plus vite que prévu à destination, emballée à l'idée de lui faire la tête au carré, bien qu'elle ne sache pas de qui il s'agissait. Elle pénétra dans le bâtiment, et se dirigea vers les objets que beaucoup achetaient pour ces êtres enfermés dans les cages présentes dans la grande pièce principale. Cravaches, fouets, menottes, rien qu'à voir tout ça, Elektra sentait toute son échine frissonner. Elle se saisit d'un collier étrangleur en métal, et le posa sur le comptoir, avant de s'y adosser, attendant l'arrivée du commerçant. Elle fit alors face à un hybride qui avait pourtant une apparence fort humaine, ou du moins, de ce qu'elle pouvait voir, la lumière du jour se dissipant peu à peu. Elle s'approcha de la cage, le visage totalement inexpressif, et sortit un petit carton de la poche de sa veste en cuir, avant de le jeter aux pieds du garçon piercé de partout. Il s'agissait tout bêtement de cachets contre le mal de tête. Certes, elle pouvait se planter monumentalement, mais à voir la posture du captif, elle en conclut qu'il était pris d'une assez violente migraine, plus par vécu que par chance.

"Tiens prends ça, l'effet est foudroyant."

Elle s'en retourna finalement au comptoir, tournant le dos au jeune homme. Bah quoi ? Elle avait fait une BA, sans doute la seule de son mois, voire même de son année, on n'allait pas en faire un drame ! Tapotant de ses doigts pâles et fins, ornés de bagues argentées dont certaines portaient d'étranges taches rouges, elle commençait sérieusement à s'impatienter, et ne manqua pas de le faire remarquer.

"HEY J'AI PAS QUE CA A FOUTRE !"

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Kazu qui souffrait le martyre, vit entrer une autre personne, une jeune fille ayant un teint presque aussi pale que lui. Mais, son arrivée n'allait pas le soulager. Bien qu'il l'observait du coin de l'oeil, il continuait à peindre en rouge le par terre de la cage où il était enfermé. Il regardait tout ses faits et gestes, bizarre pour quelqu'un comme lui. Qui ne s'interessait à personne, même pas à lui à vrai dire. Vraiment très bizarre. Et en faisant ça, il s'était avancé sans le faire exprès, dans la partie ensoleillée. Enfin, ensoleillée, aussi bien qu'une fin d'après midi.

Du coup, la jeune fille du le voir car elle s'avança pour lui balancer un quelquonque objet. Trois secondes, l'adolescent l'observa. Un cachet? Il le regarda à nouveau, et lut rapidement l'inscriprion sur le côté. Il comprit alors ce que c'était. Il le prit immédiatement, et la douleur commença peu à peu à se calmer. Jusqu'a un niveau à peu près supportable. Il fut très étonné car, depuis pratiquement ses cinq ans, il cherchait un remède pour ces maux incontrolables et très violents, et n'en avait trouvé aucun assez puissant.

Bon, il devait tout de même une fière chandelle à la jeune fille. Mais, il n'était pas près de l'avouer. Bah oui! Quand on est un garçon de quinze ans, en pleine crise d'adolescence, on est un poil orgueilleux. Et bien que Kazu soit un hybride, ça ne changeait pas grand chose, étant donné qu'il a grandit comme n'importe quel humain. Mise à part les moqueries incessantes des personnes. Bref, petit à petit, il retourna vers le fond de la cage où l'ombre y était le plus présent. Cela éviterait que ses maux refassent surface. Puis, en regardant la jeune fille qui avait mit fin à ses douleurs, il ne put s'empecher de sourire, interieurement, quand celle ci parla. Bah oui! Cela fait depuis longtemps qu'il n'exprime plus de sentiment. Puis, il prit l'initiative de prendre la parole. Assez fort, pour qu'elle l'entende.

"Ca sert à rien. Le vendeur doit être dans la cave en train de régler ses archives. Vous n'avez qu'a laisser la somme d'argent et partir."

Précisement quand il avait finit sa phrase, un bruit de chuchotement fit surface. Eh oui! Depuis quand un hybride est il sencé parlé alors qu'on ne lui a pas demandé? Mais c'est aussi à cet instant que le vendeur fit surface de la cave et se dirigea vers Kaz. Pas de chance, on lui avait rapporté que la chose en fond de sa cage avait parlé. Il ouvrit la porte et le tira violemment sur le bras de l'ado et celui ci avec une grande agilité, tomba silencieusement sur ses pieds. Le marchand sortit le fouet et s'appreta à frapper Kazunori. Mais avec une facilité deconcertante, ce dernier lui attrapa le bras et le maintint immobile. Puis, d'un mouvement fluide, il enchaîna avec un coup de genoux dans le ventre. Et tout cela, avec grâce et souplesse.

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Penchée sur le comptoir, Elektra feuilletait un catalogue d'ustensiles sadiques en sifflotant, et se trouvait actuellement à la rubrique "cuirs et dentelles". Un savant mélange qui donnait tout son charme aux objets. Mais de là à s'en servir sur un hybride non consentant, il fallait pas exagérer non plus. Oui, Elektra avait beau être violente, elle avait ses limites. C'est lorsqu'elle fantasmait sur une magnifique paire de menottes aux poignets soigneusement gravés, qu'une voix lui parvint aux oreilles...

"Ca sert à rien. Le vendeur doit être dans la cave en train de régler ses archives. Vous n'avez qu'a laisser la somme d'argent et partir."

Refermant soigneusement le catalogue, la jeune femme se retourna lentement, avant de découvrir que celui qui lui avait parlé n'était autre que l'hybride à qui elle avait refilé un simple cachet d'aspirine. Elle était même pas sûre de la date de péremption, mais c'est le geste qui compte non ? Ses lèvres assombries par une fine couche de noir s'étirèrent dans un sourire involontairement sadique -mais il faut avouer qu'avec la tête qu'elle a, on a du mal à l'imaginer en petite bergère sautillant gaiement dans les prés-. Ses yeux noirs se posèrent dans ceux rouges sang du captif, qu'elle se contentait de regarder, adossée au comptoir. Et c'est à ce moment là que le tenant de la boutique décida de faire sa très brusque apparition, se ruant sur le malheureux qui allait en prendre pour son grade... Chose qui ne se passa pourtant pas, le jeune homme ayant très rapidement pris le dessus.

Malgré la violence de la scène, Elektra ne broncha aucunement, regardant, blasée, le combat à armes inégales se déroulant sous ses yeux. A vrai dire, le fait que celui qui devrait avoir le dessus se faisait tabasser ne la dérangeait aucunement, chose qui se remarqua d'autant plus quand elle s'alluma une cigarette, dont elle tira quelques bouffées. Elle fit trois pas vers eux, et stoppa un coup que portait l'hybride avec une facilité déconcertante, du moins pour une représentante de la gente féminine. Elle ne fit preuve d'aucune agressivité à son égard, desserrant d'ailleurs son étreinte jusqu'à lui rendre sa main, le poignet cependant marqué de la trace que firent ses doigts. Elle se tourna finalement vers le commerçant qui se relevait douloureusement, la remerciant d'une voix chevrottante en expliquant qu'il ne comprenait pas ce qui pouvait rendre l'hybride dans un tel état jusqu'à... Jusqu'à ce que la jeune femme ne l'interrompe en lui envoyant son pied de telle sorte qu'il devrait mettre plusieurs mois avant de pouvoir procréer.

"J'ai horreur d'attendre, bon, s'combien l'bracelet ? Et l'hybride tiens, j'ai besoin de gros bras pour retenir Heimdall."

Les yeux globuleux du tenant la fixaient comme si elle venait de Pluton : une extraterrestre qui viendrait de ce qui n'était même plus une planète. En même temps c'était la question qu'on se posait souvent en la voyant, que ce soit dans ses gestes, sa manière de parler, ou encore son apparence peu commune. Ses yeux noirs se posèrent finalement sur l'hybride, tandis que l'un de ses sourcils à moitié rasés se leva légèrement, seule expression visible sur son visage.

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Quand Kazu avait parlé, il n'avait pas vraiment fait attention à ce que faisait la jeune fille. En réalité, bien qu'il l'observait, il s'en fichait complètement. Bref, quand elle se retourna vers lui, il crut un instant, qu'elle ne savait même pas qui il était. Mais il chassa vite cette pensée inutile. Si elle l'oubliait, tant mieux pour lui. Par contre, le sourire qui s'affichait sur son visage, ça, il connaissait. Il en avait vu plusieurs il n'y a pas si longtemps. Quand des camarades du collège, parce que quand c'était arrivé, il était au collège, l'avait agressé.

Bref, après la scène, du coup de fouet et tout ça, Kaz s'appreta à lui doner un dernier petit coup de poing, pas de toutes ses forces bien sur, au sinon, le vendeur serait déjà mort. Mais alors qu'il allait l'atteindre, il fut contré par, la jeune fille. Il s'arreta immédiatement, et se contenta d'attendre qu'elle lache elle même sa main. Bah quoi?! Il était en pleine crise d'ado, mais elle l'avait quand même sortit d'une douleur incroyable. Alors il n'allait pas la frapper! Bref, il ne fut même pas étonné par le fait qu'elle ait contrée son coup si facilement. Après, tout, elle pouvait très bien être expérimentée.

Elle relacha sa main, ou plutôt son poignet, où apparu une marque rouge. Rien de bien méchant, ça ne faisait pas mal. Mais quand le vendeur se releva, Kazu voulu encore lui en coller une, il était faible à un tel point! Ce n'était pourtant pas si terrible que ça! Mais il fut devancé par la cliente qui le frappa, là où ça faisait mal, TRES mal. Mais en écoutant les paroles de la jeune fille, il fut très étonné. QUOI?! Elle voulait de lui. Pas bon ça! Lui ne voulait pas. Bon d'accord, sympa pour le cachet, mais franchement, pas plus.

Le vendeur se releva avec difficulté et réussit à bégayer:

"D...d'accord. Tout ça, v...vous coutera 500."

L'hybride se frotta les yeux avec son pouce et son index droit signifiant qu'il était desespéré par le cas du marchand. Puis en regardant de plus près la jeune fille il s'aperçut, qu'il était plus petit qu'elle. Mais, le fait qu'elle veuille l'acheter ne lui plaisait pas, mais alors, pas du tout. Il se permit donc de reperndre la parole. Et le vendeur n'avait pas à intervenir sachant très bien ce qui allait lui arriver s'ili le faisait.

"Eh! Mais je veux pas moi! Tu veux pas prendre quelqu'un d'autre? Eh franchement. T'as vu comment le suis petit et maigre! J'ai pas de gros bras! C'est ce gros lard qu'est naze."

Tiens, le vendeur à quand même réagi. Il lui fonça dessus, mais comme l'avait dit Kazu, il était mince, TRES mince, il se contenta de faire deux pas en arrière, et le vendeur s'éclata contre les cages. Et, là aussi, il eut raison, le marchand était vraiment un pas doué. Bref, il alla vers sa cage, et prit son sac. Après tout, il n'avait pas non plus envi de rester là dedans. Alors il parla à nouveau, et commença sa phrase en soupirant.

"Pff. Bah! Après tout. Mais j'te préviens! T'attends pas à avoir un gentil petit toutou bien obéissant.

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Le commerçant se roulait par terre de douleur, poussant de petits cris suraigus. Il fallait dire qu'Elektra n'y était pas allée de main morte, et ne lui avait laissé aucune chance. Lui qui, une fois qu'elle avait arrêté le poing de l'adolescent, l'avait regardée comme la petite soeur de superman, il avait maintenant compris que supergirl, et bah fallait pas la titiller. Mis lorsqu'elle annonça qu'elle embarquait l'hybride, une lueur d'espoir vint se nicher au fond de ses yeux. Au moins, il aurait de l'argent... Qu'il croyait. Elektra sortait son portefeuille noir orné de trucs argentés en tout genre, et en sortit un billet, dont le montant s'élevait à celui du collier qu'elle tenait dans son autre main. Elle le laissa tomber sur le crâne dégarni de l'homme, et se retourna vers l'adolescent qui commençait à se rebeller. Aya, il était mal barré avec elle...

"Eh ! Mais je veux pas moi! Tu veux pas prendre quelqu'un d'autre ? Eh franchement. T'as vu comment le suis petit et maigre ! J'ai pas de gros bras! C'est ce gros lard qu'est naze."

Elektra haussa un sourcil. Elle faisait si peur que ça qu'un ado, qu'elle avait aidé pourtant, préférait rester moisir dans une cage plutôt que de lui appartenir ? Pour ce qu'elle prévoyait d'en faire... Non, elle n'était pas comme tous ces pervers qui achètent des hybrides pour assouvir leurs besoins primaires. Il avait beau ne pas être trop mal, Elektra ne tappait pas dans ces âges là, à moins qu'ils sachent se montrer digne d'un quelconque intérêt.

Le vendeur se leva brusquement, piqué à vif par la dernière réplique de l'hybride, et à la manière d'un taureau lors d'une corrida, lui fonça dessus tête baissée, sans capter qu'il n'était pas assez rapide. Il se retrouva la tête la première dans les barreaux d'une cage, trop occupé à gémir pour se plaindre. Et devant le pathétique de la situation, la jeune chanteuse ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant. Pendant ce temps, l'hybride avait récupéré ses affaires car, en tout adolescent qu'il était, il avait changé d'avis. Bah ouais, c'est des vrais girouettes... Son sourire en coin réapparu lorsqu'elle s'en rendit compte, et elle prit le sac de son "acquisition" qu'elle mit sur son dos. Rien dans son attitude ne prévoyait qu'elle ne le vole, ou encore qu'elle regarde à l'intérieur, en fait, elle n'en avait rien à faire. C'était une sorte... De réflexe. Et puis ça le forçerait à la suivre, si il voulait le récupérer. Adressant un regard entendu à l'hybride, elle se dirigea vers la sortie, profitant de son passage devant les "ustensiles" pour y attrapper un fouet en cuir et une muselière, ainsi qu'une paire de menottes pour ses affaires personnelles...

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Kazunori après avoir prit son sac, il fut surpris de voir la jeune fille le lui prendre. Il se laissa faire, franchement, qu'est ce qu'il y a là dedans. Deux bouquins, cinq cahiers, deux classeurs, trois manuels, une trousse, bref, les affaires d'un lycéen quoi! Mais bon, en sortant il resta silencieux, se contentant de suivre tranquillement sa nouvelle "maîtresse", même si, jamais de la vie, il ne l'appellerais comme ça.

Kazu ne savait pas trop où elle l'emmenait. Mais, là encore, il s'en fichait. Après tout, pourquoi est ce qu'il s'interesserait à quelque chose d'aussi ininterressant? Mais, si on regarde les choses de ce coté, pour le jeune adolescent, TOUT ou presque l'était. Bon bref, il continua de marcher, les mains dans les poches, sans même se préoccuper des objets que la jeune femme avait prit. Puis s'apercevant qu'il ne connaisait pratiquement rien de sa nouvelle propriétaire il prit la parole, d'une voix, calme et sans émotions spéciale:

"Eh! Au fait, comment tu t'appelle? Pour moi, je m'appelle Kazu enfin Kazunori, mais c'est trop long."

Le jeune homme continuait de marcher, quand, soudain il s'avança plus rapidement et reprit son sac. Tout comptes fait, il préférait le garder sur lui. D'un geste de main fluide, il remit une mèche de cheveux un peu trop sur ses yeux sur les cotés. D'habitude ça ne le dérangeait pas, mais là, il s'ennuyait ferme.

"Au fait, on va où là??"

Là encore, il étair revenu sur décision, mais bon, que voulez vous, c'est un ado, et quel ado ne change pas d'avis toutes les minutes? Bon d'accord, il n'y a que lui, mais bon, ça faisait parti de sa personnalité.

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Bon, l'ado rebelle avait l'air de la suivre. Un bon point pour Elektra qui n'avait pas tellement envie d'avoir recours à son molosse pour, finalement, récupérer un hybride en piteux état. Il fallait dire que le dogue argentin avait une force phénoménale concentrée dans la mâchoire, mais ce n'était pas pour autant que le reste était négligé. Tout en muscle, le canidé avait vraiment de quoi en impressionner plus d'un... Surtout qu'il n'obéissait qu'à sa propriétaire, témoignant parfaitement du caractère de cette dernière.

L'hybride finit par briser le silence qui s'était installé entre les deux individus, commençant déjà à s'intéresser à la personne qui en avait fait l'acquisition. Curieux pour quelqu'un qui, peu de temps avant, semblait vouloir cogner tout ce qui lui passait sous la main, et qui s'était défoulé sur l'employé de la boutique. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune femme, qui était en train de se rouler une cigarette. Même les yeux baissés sur son activité, elle ne bousculait personne, chose qui paraît bien plus probable lorsqu'on voyait son pas plus que décidé, qui faisait s'écraser ses lourdes chaussures noires sur le bitume du trottoir.

"Elektra."

Réponse courte, claire, nette, concise. Après tout, il lui demandait simplement comment elle s'appelait, elle allait pas lui étaler sa vie en plus de ça ! D'ailleurs, étaler sa vie était quelque-chose qui ne lui serait jamais venu à l'idée. Allez raconter à votre entourage que vous assistiez, durant votre tendre enfance, au viol quotidien de votre mère par votre père, et que c'est sans doute la cause de certaines de vos tendances présentes, vous verrez que ça sera loin d'être du meilleur effet...

Et puis, Elektra n'était pas du genre à dire plus que le strict nécessaire. Certes, une grande part de son exitence était loin d'être à raconter aux plus prudes, mais la plus infime lui semblait inintéressante. Elle chantait dans un bar à concert, y avait un certain succès, collectionnait les aventures, ne faisait confiance qu'à son clebs, et fumait comme un pompier. C'était pas très passionnant tout ça...

"Au fait, on va où là ??"

La réponse arriva très vite, par l'arrêt brusque de la jeune femme qui pointait du doigt l'enseigne du bar à concerts. Sa clope était maintenant allumée et bien entamée, ornant fièrement le coin de ses lèvres de ses braises rougeoyantes qui perçaient dans l'obscurité naissante qui se plongeait lentement sur la ville.

"On va ici."

Empoignant à nouveau la main de l'hybride, Elektra l'emmena à l'intérieur de l'établissement déjà bondé de monde, se frayant un passage au milieu de cette foule qui était même pas foutue de reconnaître la chanteuse qu'ils venaient voir et pour qui ils avaient payé leurs places. Une fois arrivée devant la scène, elle planta Kazu sur une chaise, et le pointa d'un doigt autoritaire.

"Et je te conseille de te tenir à carreau, si tu t'amuses à jouer la tête brûlée tu feras pas long feu ici."

Et c'était plus un conseil qu'un avertissement... Sans aucune préparation au préalable, la jeune femme sauta sur scène, se plaça devant son sythé, et se pencha vers le micro qu'elle alluma, sans se soucier des reproches que lui faisaient les musiciens à propos de son léger retard. La soirée commençait.

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