Une voiture se garra dans la rue. Quelques têtes, si cela n'est une majorité, se tournèrent dans sa direction. C'est que le véhicule coûtait très très cher, alors ça faisait évidemment envi.
Un homme sorti de la place du chauffeur et se dépêcha d'aller ouvrir la portière arrière, se tassant pour laisser le passage à une jeune femme. Tous deux, celle qui, visiblement, dirigeait, en avant, s'engagèrent sur le trottoire pour obliquer vers un magasin.
- Mademoiselle, êtes-vous sûre de ce que vous faites? demanda poliment, l'homme. Que vaut ce soudain envi de faire ce genre d'achat?
- Pourquoi ne le ferais-je pas? Père, qui est si pro esclavagisme, n’y verra sûrement aucune objection. Je me trompe? déclara la principale concerné. Et puis, je fais se que je veux. Non?
La clochette de l’animalerie tinta légèrement, signalant l’arrivé de la jeune héritière. Cette journée-là, elle portait un kimono léger et court aux manches très larges. Le tissu était noir, comme toujours, et la doublure rouge avec des motifs blancs. Elles portaient aux pieds des bottes longues à talons hauts, noir également, et cela complétait son habillement tout simple.
Quant à la personne l’accompagnant, il s’agissait d’un homme blanc, large d’épaules au visage fermé. Il était vêtu du complet noir. Il aurait été parfait dans un film d’espionnage, jouant le garde du corps du grand méchant. Et il était bel et bien garde du corps, mais pour Sara, non le grand méchant de l’histoire. Quoiqu’à bien y réfléchir, il était engagé par son père... Alors ça comptait peut-être tout comme. Bref!
Ajustant ses lunettes noirs, le garde du corps se tut, se contentant de marcher à distance respectable de la jeune femme qui s’aventurait entre les rangers de cage. Probablement intimidé par le colosse, le vendeur, un homme à l’air jovial et un peu naïf, s’approcha d’elle avec prudence.
- Puis-je vous être utile? questionna-t-il poliment, puis, avisant le regard froid et vide de Sara: Si vous avez des questions, je suis tout près. Appelez-moi et je viendrai.
Il lui servit un large sourire qui semblait sincère, se qui surprit un peu Sara. D’habitude, les gens étaient déstabilisé par tant de froideur ou alors, il le prenait mal, mais pas lui. Bizarre. Enfin, elle n’avait pas vraiment à parler en frais de bizarrerie. Cependant, ne voulant pas se prendre la tête avec un type qui semblait heureux dans son imbécillité, elle continua à visiter les différents nekos enfermés, une expression de pur dédain sur ses traits de jeune adulte.
Un grattement répété attira son attention, quoique cela ne devait pas être très surprenant dans une animalerie. Avec tous les neikos présent, il devait bien en avoir trois ou quatre, voir plus, s’amusant à faire du bruit inutile.
D’ailleurs, il ne fallu pas longtemps à la jeune héritière pour repérer la source: Une neiko dessinant avec ses oncles sur le sol de sa prison. Drôle. Elle se prenait pour une artistique? Intéressée, elle l’observa de loin. L’esclave, d’un bond, s’était redressé. Ah oui? Que voulait-elle faire?
Son regard se promena de clients en clients jusqu’à... Elle.
Un sourire moqueur se dessina sur les minces lèvres rosées de Sara qui fixa son regard dans les prunelles de la captive.